Orange : un Show Hello entre big data et objets connectés

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L’opérateur développe également son offre de solutions numériques pour TPE/PME, sa plate-forme big data et son infrastructure de réseau mobile avec la 4G+.

Ce jeudi au Palais de Chaillot (16e arrondissement de Paris) se tenait la troisième édition du Show Hello, cette conférence annuelle de rentrée organisée par Orange pour faire le point sur ses dernières innovations numériques.

Les objets connectés s’inscrivent comme un axe de développement majeur pour l’opérateur, qui souhaite aider à la construction d’un écosystème innovant en mettant en relation tous les acteurs du secteur. C’est l’objectif de la plate-forme Datavenue, qui ouvrira en novembre pour collecter, agréger, sécuriser et stocker les quantités massives de données produites par les objets connectés. Altran, Malakoff Médéric, Schneider Electric, Société Générale et TF1 sont dans la boucle.

Autre application big data dans le BtoB : Flux Vision, qui convertira en temps réel des millions d’informations techniques provenant du réseau mobile pour en faire des indicateurs statistiques qui permettront d’analyser la fréquentation des zones géographiques et les déplacements de populations. Anonymisées selon un processus défini avec la CNIL, les données pourront par exemple servir à compter des véhicules ou à évaluer la concentration touristique dans un lieu donné. D’ici la fin de l’année, la plate-forme s’enrichira de critères sociodémographiques (CPS, classe d’âge…) pour affiner les segmentations de clientèle.

En matière d’objets connectés, Orange développe la solution Pops, qui combine matériel et logiciel, en lien avec les réseaux mobiles et les plates-formes M2M de l’opérateur. Cette solution permet de conférer à des vêtements et accessoires de propriétés communicantes. Cityzen Sciences a ainsi conçu un t-shirt dont la fibre intègre des micro-capteurs mesurant les données physiques et physiologiques de celui qui le porte. Quiksilver s’en est servi pour élaborer un bracelet connecté destiné aux surfeurs.

Mobilité et très haut débit

Dans le prolongement des objets connectés, Orange explore les usages en mobilité avec Express Download Station. Cette borne interactive trouvera sa place dans des points stratégiques (transports, commerces, musées) et donnera accès à des contenus multimédias qu’il sera possible de télécharger sur un smartphone ou une tablette.

Développée avec SITA, l’Express Download Station sera expérimentée d’ici à la fin de l’année, pour un lancement commercial courant 2015. Dotée d’une connectivité WiGig, elle exploite aussi la technologie de « géo-marketing indoor » Orange Beacon, qui s’appuie sur une balise Bluetooth pour pousser, sur les terminaux mobiles des clients situés à proximité, des promotions, services et contenus personnalisés. Le château de Versailles, Pages Jaunes et La Fourchette ont adopté cette solution.

Autant d’innovations qui requièrent de dimensionner l’infrastructure réseau. Orange accélère tout particulièrement sur le dossier 4G+ en annonçant une feuille de route chargée : déploiement à Paris (octobre), Bordeaux, Douai, Lens, Lille (fin 2014), Avignon, Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes, Nice, Rouen et Toulon (début 2015) pour ce réseau annoncé à 223 Mbit/s de capacité en réception grâce à l’agrégation de deux porteuses. Attention néanmoins à l’offre de terminaux compatibles : seulement un modem-routeur 4G et trois smartphones Samsung (Galaxy Alpha, Galaxy Note 4, Galaxy S5).

Le déploiement de la fibre optique progresse lui aussi pour accompagner les nouveaux usages dans le foyer connecté, où Orange tentera, à compter du 23 octobre, d’imposer sa solution Homelive. Celle-ci permet de piloter à distance des équipements électroniques comme les thermostats, les interrupteurs, les stations météo et les détecteurs de fumée. A quelques semaines d’intervalle interviendra le lancement commercial de Homepoint, un hub destinée à centraliser les contenus numériques pour en faciliter la consultation et le partage.

Au-delà du salon numérique

L’expérience connectée englobe aussi la voiture avec Orange Drive. Cette application mobile apporte à tout véhicule des fonctions de guidage avec info-trafic et des commandes à la voix pour des fonctionnalités telles que la radio, y compris les stations diffusées via la plate-forme de streaming Deezer. Elle simplifie aussi le partage de la connexion 4G avec tous les passagers sous la forme d’un réseau Wi-Fi. Orange annonce également un partenariat avec le constructeur automobile Tesla pour intégrer, dans son hybride Model S, une tablette de 17 pouces liée à ses services M2M.

Passé la voiture connectée, Orange explore le concept de l’enceinte sportive connectée. Le Grand Stade de Lyon, qui ouvrira en 2016 pour le Championnat d’Europe des nations de football, sera équipé de 300 écrans et de 500 bornes Wi-Fi supportant jusqu’à 25 000 connexions. Deux écrans géants situés à proximité de la pelouse relaieront les messages postés par les spectateurs sur les réseaux sociaux. Ces derniers accéderont également à plusieurs services numériques dédiés : billetterie, achat d’un sandwich pour la mi-temps, ralenti des meilleures actions…

Orange cherche aussi à renforcer ses positions au sein de l’école connectée, avec une offre de tablettes liées à des contenus éducatifs en ligne et au vidéoprojecteur de la classe. Développée avec Milliweb, Maskott, Canopé et l’Éducation nationale, cette solution doit permettre aux enseignants de concevoir des exercices, puis de les réaliser en suivant en temps réel la progression de chaque élève. Premier client : le Conseil général de l’Ain.

Orange approfondit aussi sa stratégie en matière de santé connectée avec Parcours Ambulatoire, solution qui permet aux centres de soins d’accompagner leurs patients avant et après des interventions en leur transmettant informations, consignes et questionnaires. L’opérateur implante aussi, avec Accelis, des plates-formes régionales de télémédecine permettant à des urgentistes de consulter à distance un neurologue et/ou un radiologue lorsqu’un AVC est soupçonné chez un patient.

L’entreprise aussi

Autre terrain de conquête pour Orange : l’environnement de travail. Sa division Orange Business Services (OBS) propose notamment l’application mobile Digital Workspace, que certaines fonctions (en tête de liste, techniciens, commerciaux et experts) peuvent exploiter pour se connecter à un espace de travail numérique. Autre offre : un scanner connecté qui, couplé à la solution cloud Xambox, numérise et sauvegarde en ligne des documents tels que les factures, les contrats et les cartes de visite. Lancement prévu début 2015 avec des jonctions vis-à-vis de la Livebox.

Orange aborde aussi la convergence fixe/mobile avec My Office Phone, qui sera proposé à compter d’avril 2015 en complément à certaines offres Livebox Pro. Le smartphone deviendra l’interface unique pour piloter l’ensemble du système de téléphonie d’entreprise. S’y adjoindra une solution de téléprésence robotique baptisée Ub-y et conçue à partir de la technologie d’Awabot, start-up française spécialisée dans la robotique.

La plate-forme de cours en ligne Solerni, lancée en avril dernier, est toujours d’actualité. Entreprises et institutions peuvent y publier des modules d’apprentissage destinés à la formation de leurs équipes ou de leurs clients.

Orange s’attaque aussi au travail à distance. Avec Regus et la Caisse des Dépôts et Consignations, l’opérateur développe un réseau de télécentres « Stop&Work » équipés en très haut débit et en solutions de visioconférence. Pour les professionnels, il s’agira d’une extension de l’espace de travail en dehors des locaux de l’entreprise. Le premier centre ouvrira ce mois-ci à Fontainebleau (Seine-et-Marne).

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