P2P : 75 sites de liens BitTorrent sont tombés aux Pays-Bas

Cloud

L’association néerlandaise Brein a fait fermer des sites qui proposaient, contre rétribution, des liens pour télécharger illégalement des fichiers.

L’association néerlandaise Brein, dédiée à la lutte contre le piratage aux Pays-Bas, a réussi à faire fermer 75 sites qui mettaient à disposition des internautes des liens pour le téléchargement illégal de fichiers vidéos et musicaux.

Principalement utilisés par des internautes néerlandais, les sites qui sont tombés, parmi lesquels on peut citer Allmypower.org, Luckytorrents, Allmymovies, Digi-tor.org ou Seederstor.org, étaient principalement formés de petites communautés qui s’échangeaient régulièrement des liens de P2P. Mais l’ensemble de ces portails comptait un total de près d’un demi-million de membres enregistrés.

Les sites incriminés étaient tous hébergés par le même prestataire, connu pour avoir déjà collaboré par le passé avec l’association Brein. Il s’agit d’Amen, un hébergeur d’origine française mais qui développe ses activités dans six pays (dont les Pays-Bas). Le prestataire a réagi rapidement : après avoir pris connaissance de la requête de l’association hollandaise, il a coupé l’accès au réseau aux sites de peer to peer concernés.

Une organisation à but lucratif

Brein est par ailleurs persuadé que l’ensemble de ces sites forment une organisation de pirates, qui se sert des plates-formes qui ont été fermées pour faire circuler de l’argent illégalement. Ils fonctionnaient selon un système de « dons » : en échange d’une certaine somme d’argent versé au site, l’internaute pouvait avoir accès à des liens BitTorrent pour télécharger illégalement des contenus.

« Il est ici clairement question d’une organisation dont le but est de gagner illégalement de l’argent, grâce à une chaîne de petits sites, et qui vise à voler systématiquement le travail créatif d’autrui », estime Tim Kuik, le directeur de BREIN.

L’association compte bien identifier les responsables de ces sites de P2P, et remettre ensuite le résultat de leurs investigations à la FIOD-ECD, la brigade de la répression des fraudes néerlandaise.

Mais cette chasse aux pirates est une histoire sans fin : les plates-formes qui viennent de tomber vont certainement rouvrir dans quelques jours, mais chez un autre hébergeur plus conciliant.