P2P : le trafic va croître de 400% d’ici cinq ans

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Le trafic P2P devrait quadrupler d’ici 2012, selon le cabinet d’études Multimedia Intelligence. Et le téléchargement légal connaîtra une croissance soutenue.

Prévision réaliste ou alarmiste ? Selon le cabinet d’études américain Multimedia Intelligence, le trafic peer to peer (P2P) devrait croître de 400 % d’ici 2012, passant de 1,6 Peta-octets par mois en 2007 à près de 8 Po dans cinq ans.

Selon les statistiques avancées par Multimedia Intelligence, le P2P représente 44% de l’ensemble du trafic Internet dans le monde. Mais les créateurs d’oeuvres culturelles et les majors du monde de l’entertainement n’ont, semble-t-il, pas de quoi être pessimistes.

L’étude souligne en effet que, dans les prochaines années, le trafic en mode P2P ne serait plus seulement lié au téléchargement illégal, il pourrait surtout « apparaître comme un moyen viable de distribuer légalement des contenus », selon Franck Dickson, directeur de recherche auprès de Multimedia Intelligence. Ainsi, le trafic légal en P2P devrait progresser dix fois plus rapidement au cours de ces cinq prochaines années que le téléchargement illégal.

Le P4P comme approche plus fine du P2P

Le cabinet annonce même le développement de solutions alternatives au P2P, comme le P4P. Cette technologie se base sur une carte du réseau fourbnie par les fournisseurs d’accès à Internet. Afin d’optimiser les échanges entre ordinateurs, le P4P permet de repérer à quel endroit se situe l’utilisateur. Grâce à cette indication, il va faire se connecter un ordinateur aux utilisateurs qui se trouvent le plus proche de lui géographiquement, et en priorité à ceux qui partagent le même fournisseur d’accès.

Ainsi, la vitesse de transfert est nettement améliorée, tout en permettant aux fournisseurs d’accès à Internet d’engendrer des économies. En effet, si deux abonnés à un même fournisseur communiquent entre eux, la bande passante utilisée ne coûte à cet opérateur presque rien. En revanche, ce même opérateur devra payer pour pouvoir utiliser le réseau de l’un de ses concurrents.