PageRanking : victoire partielle de Google aux Etats-Unis

Mobilité

Kinderstart.com accuse Google de violation de la liberté d’expression après sa rétrogradation dans les pages de résultats du moteur.

Dans l’affaire de référencement (Page Ranking du nom de la technologie d’indexation de Google) opposant Google à Kinderstart.com, un juge californien a considéré comme recevable la requête de non-lieu réclamée par le moteur de recherche.

Le site Web, qui se positionne comme un moteur pour les enfants, accuse Google d’être directement responsable d’une chute de trafic de l’ordre de 70% ainsi que d’une perte de revenus publicitaires à hauteur de 80%. Selon lui, sa rétrogradation dans les pages de résultats du moteur de recherche est directement liée à cette situation.

En limitant le référencement du site, Google s’est rendu coupable d’une atteinte à sa liberté d’expression et d’une tentative de monopole, clame Kinderstart, qui prétend également que cette discrimination avait été décidée en représailles à la diminution de ses dépenses publicitaires sur Google. Le juge en charge de l’affaire a rejeté l’accusation de violation de la liberté d’expression, expliquant que Google n’avait dans ce cas aucune obligation légale à cet égard.

Bien qu’ayant rejeté les accusations de monopole, le juge a accordé au site la permission d’amender l’acte d’accusation. Ce qui permet au plaignant de mieux clarifier ses propos en expliquant en quoi Google oblige les sites à payer les annonceurs pour obtenir un meilleur classement et en quoi le moteur de recherche offre un classement inférieur à celui de Yahoo! et MSN.

Le site a également eu l’opportunité de modifier l’acte d’accusation sur d’autres points, notamment sur une plainte accusant Google d’agir en « opérateur commun » (common carrier), ce qui lui interdit toute discrimination à l’égard des services qu’il transmet.

« Cette décision n’est ni tout à fait nouvelle, ni vraiment étonnante. », commente Eric Goldman, professeur de droit à la Santa Clara University School of Law. « De toute évidence, le juge pense que certains arguments de KinderStart n’auront aucun poids, même en cas de nouveau plaidoyer. Mais il a décidé d’accorder au plaignant une chance plutôt que de lui barrer purement et simplement la route. »

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 17 juillet 2006