Paiement mobile : une dose de Softcard dans Google Wallet

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Google acquiert la technologie de paiement sans contact Softcard auprès d’AT&T, T-Mobile et Verizon, qui préchargeront par ailleurs Google Wallet sur leurs smartphones Android.

Il en était question depuis la mi-janvier : Google vient de signer un accord avec AT&T, T-Mobile et Verizon Wireless autour de la solution de paiement sans contact Softcard.

Dans le cadre de ce partenariat, le groupe Internet récupère « un certain nombre » d’actifs technologiques et la propriété intellectuelle liée. Quant aux trois opérateurs, ils s’engagent à précharger, sur la plupart de leurs smartphones commercialisés aux Etats-Unis (en l’occurrence, tous ceux équipés a minima d’Android 4.4 « KitKat »), le service de portefeuille électronique Google Wallet.

On ignore les modalités financières de cette opération. Ces dernières semaines, la presse sur place avait évoqué un rachat dans la fourchette de 50 à 100 millions de dollars. PayPal aurait également participé aux enchères, mais Google avait la faveur des pronostics : la multinationale était déjà associée à AT&T, T-Mobile et Verizon Wireless dans le cadre d’autres offres ; notamment le partage des revenus générés par les recherches en ligne et les installations d’applications sur chaque smartphone vendu par les opérateurs.

Quand bien même elle tombe dans l’escarcelle de Google, la technologie Softcard restera opérationnelle de manière autonome « jusqu’à nouvel ordre », selon une contribution blog de l’équipe dirigeante. Des informations supplémentaires seront délivrées « dans les prochaines semaines ».

Les travaux autour de Softcard ont réellement démarré en 2010, mais sous la marque ISIS, du nom du consortium qui soutenait le projet. Basée sur la technologie sans contact NFC (« Near-Field Communication »), la solution avait été élaborée sur fond de crise avec les fournisseurs de services (dont Google avec son Wallet), accusés de profiter des réseaux mobiles sans contrepartie.

En plus d’adopter plusieurs mesures parmi lesquelles le blocage pur et simple de certaines applications sur les téléphones des utilisateurs finaux, AT&T et consorts avaient refusé de s’allier avec Google, faute d’une entente sur le principe d’exploitation du service Wallet (la multinationale comptait s’appuyer sur les achats dans le commerce physique pour améliorer le ciblage publicitaire sur Internet).

Aux dernières nouvelles, Softcard avait remercié une soixantaine d’employés, les autres ayant cessé toute activité en attendant qu’un repreneur – qui s’est finalement trouvé être Google – se manifeste… dans un contexte de tensions et d’effervescence autour du paiement mobile. L’impulsion a été donnée par Apple avec son système Apple Pay, qui a réalisé un démarrage convaincant aux Etats-Unis.

Sur le même principe, Google Wallet doit permettre aux consommateurs de stocker leurs cartes de paiement (et de fidélité) sur leur téléphone, puis de régler leurs achats sans contact dans les points de vente, à condition que ceux-ci soient équipés de systèmes de caisse compatibles.

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