Paiement du stationnement sur mobile : Paris bientôt dans la boucle

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A compter du mois d’avril, le groupement Vinci-PayByPhone mettra en place un système de paiement du stationnement de surface par téléphone mobile dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de Paris. Le service sera étendu à toute la ville en 2015.

L’été dernier, le Conseil de Paris avait initié une consultation en vue de conclure un accord-cadre relatif à la mise en place d’un système de paiement du stationnement de surface par téléphone mobile.

L’appel d’offres lancé à cette occasion visait à retenir un opérateur et une ou plusieurs technologies, qu’il s’agisse du sans contact (NFC), de la Carte Bleue, des SMS ou encore des appels téléphoniques. Sélectionné en décembre 2013 après examen des 14 candidatures, le groupement Vinci-PayByPhone devait amorcer des expérimentations dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements de la Capitale à compter du premier trimestre 2014. Le déploiement débutera finalement avec un léger retard sur la feuille de route, en l’occurrence au mois d’avril.

L’interfaçage de tous les systèmes informatiques devrait permettre d’étendre, à l’horizon 2015, la couverture à l’ensemble du territoire parisien, soit 155 000 places. Dans un premier temps, seuls les « visiteurs » qui se seront inscrits au préalable en enregistrant leur carte bancaire pourront accéder au service. Résidents et professionnels en bénéficieront « par la suite », sans échéance précise.

Le règlement du stationnement s’effectuera soit grâce à via une application mobile (Android, iOS), soit via un site Internet, soit par serveur vocal non surtaxé (01 74 18 18 18), auquel cas l’automobiliste devra indiquer la zone dans laquelle il se trouve et renseigner sa plaque d’immatriculation. Il lui sera alors possible de paramétrer des alertes par SMS et de rallonger ou raccourcir la durée de son stationnement au quart d’heure près, le tout sans surcoût.

Les agents disposeront pour leur part de terminaux de contrôle des tickets virtuels exploitant le système PayByPhone, déjà utilisé dans une trentaine de villes en France, y compris pour la location de voitures et les courses de taxis. Une convention sera établie pour régir les éventuels recours des usagers.

A travers cet accord-cadre signé pour deux ans et reconductible une fois au maximum, la Ville de Paris aborde des problématiques comme la gestion de flottes d’entreprises, la relation en temps réel avec les usagers et la délivrance de justificatifs à valeur légale. Elle tente par ailleurs de rattraper son retard sur les autres métropoles européennes… notamment en matière de respect du stationnement. Selon les dernières statistiques de la Direction de la voirie et des déplacement, ce taux atteint seulement 9%, contre 30% en France.

Amené à cohabiter avec la Carte Bleue comme moyen de paiement, le téléphone mobile succédera au porte-monnaie électronique Moneo, adopté par moins de 5% des utilisateurs. A plus long terme, la stratégie pourrait englober les technologies sans contact. C’est sur cette voie que Strasbourg s’est aventurée, en exploitant les puces NFC implémentées dans certains terminaux certifiés par le consortium Cityzi. La ville de Mulhouse a lancé une initiative similaire baptisée M-parking. Nice a poussé le concept plus loin en connectant ses horodateurs en Wi-Fi pour indiquer en temps réel les places de stationnement libres.

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Crédit photo : Tupungato – Shutterstock.com

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