Parclick lève 750 000 euros : on uberise les parkings ?

EntrepriseLevées de fondsMobilitéStart-up
parclick-levee-fonds

L’Espagnol Parclick va mettre à profit sa 2e levée de fonds (750 000 euros) pour développer sa plate-forme en ligne de réservation de places de parking.

Développer son activité à l’international et renforcer sa position sur ses quatre marchés d’implantation actuels, dont la France : c’est le principal objectif de Parclick.com après son deuxième tour de table.

L’entreprise basée à Madrid a levé 750 000 euros dans le cadre de cette opération emmenée par Capitana Ventures Partners. La société de capital-investissement a injecté un demi-million d’euros, le complément provenant des investisseurs privés qui avaient participé au premier tour de financement institutionnel de la start-up en juin 2014 (250 000 euros).

Parclick.com était d’abord un projet étudiant. L’entité juridique avait pris forme en 2011, spécialisée dans la réservation de places de parking à proximité des stades de football pendant la durée des matchs.

N’étant pas parvenue à résoudre le problème des files d’attente, l’équipe dirigeante (Luis Paris Carmona, P-DG, passé notamment par HP ; Iván Rodríguez, directeur du développement commercial, qui a notamment géré l’IT pour l’ambassade d’Espagne à Dublin puis à Miami) avait décidé d’élargir l’offre à tous les parkings publics, pour du stationnement longue durée.

Révélée lors d’un concours Startup Weekend, la jeune pousse avait reçu une enveloppe de 50 000 euros de la part du ministère espagnol de l’Industrie, de l’Énergie et du Tourisme. Un apport exploité pour améliorer sa plate-forme de réservation en ligne.

Parclick.com revendique aujourd’hui un réseau de 600 parkings dans une centaine de villes situées pour l’essentiel en Espagne. En première ligne, Barcelone (près de 130 parkings) et Madrid (environ deux fois moins).

Deuxième terrain d’implantation : l’Italie avec, entre autres, une soixantaine de parkings à Rome et une vingtaine à Milan. Au Portugal, les principales villes couvertes sont Porto et Lisbonne, avec chacune une dizaine de parkings. L’offre est plus limitée en France : 7 lieux disponibles à Paris/Châtillon, autant à Nice, 5 à Reims et 3 à Lyon.

BlaBlaPark ?

Les accords avec les exploitants de parkings sont noués au cas par cas avec une promesse : leur permettre d’augmenter la rentabilité du parc existant en améliorant le taux d’occupation. Côté client, on promet jusqu’à 70 % d’économies sur les stationnements longue durée.

Pas d’application mobile disponible pour le moment. Il faut se connecter sur l’interface en ligne et renseigner quelques informations : type de véhicule (de la voiture de tourisme ne dépassant pas 1,9 m de hauteur et 5 m de long au bus d’un gabarit maximal de 5 x 12 m), dates à laquelle on souhaite se garer et zone de stationnement.

Une fois la réservation effectuée, Parclick.com garantit une place, mais pas spécialement assignée. Il faut par ailleurs penser à respecter certaines modalités ; par exemple, imprimer la confirmation pour la présenter dans les parkings qui n’ont pas d’accès Internet.

A l’image d’un BlaBlaCar ou d’un Airbnb, le site facture des frais de traitement pour chaque réservation. Il propose également une assurance facultative qui permet d’annuler ou de modifier la réservation jusqu’à 24 h avant la date prévue… aux modalités spécifiées dans les CGU.

L’offre se divise en plusieurs formules. D’un côté, des tickets « ponctuels » (OnePass pour un stationnement, MultiPass pour des entrées/sorties illimités sur la journée pour un seul parking, NetPass pour élargir à tous les parkings d’un même réseau). De l’autre, les abonnements mensuels (Travail pour un crédit de 9 heures 30 minutes du lundi au dimanche, Nuit pour les stationnement en semaine de 20 h à 9 h, Votre siège pour une place privée 24 heures sur 24).

Crédit photo : KPG_Payless – Shutterstock.com


Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur