Benoist Grossmann (Idinvest Partners): « Nous parions avant tout sur une équipe d’entrepreneurs »

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Paroles d’investisseurs : Benoist Grossmann, Managing Director chez Idinvest Partners (ex-AGF), évoque la stratégie de financement du fonds qui a soutenu Meetic, Sarenza.com ou Dailymotion.

ITespresso.fr : Idinvest Partners a récemment investi dans la start-up française Criteo, fournisseur de solutions publicitaires dans le display à la performance. Jusqu’où souhaitez-vous pousser ce financement ?

Benoist Grossmann : Nous sortons d’une société quand il  y a un événement de liquidités : une introduction en Bourse ou une cession industrielle. Nous resterons dans le capital de Criteo jusqu’à ce qu’il s’introduise en Bourse ou jusqu’à ce qu’il soit vendu à un industriel du secteur.

Mais Criteo a effectivement un projet d’introduction en Bourse. Mais cela prend du temps, sachant que les marchés doivent y être favorables.

ITespresso.fr : Quels sont donc les profils que vous privilégiez quand il s’agit de se lancer dans le financement d’une start-up du secteur de l’IT : e-commerce, Web 2.0, jeux sociaux … ?
Benoist Grossmann : Nous investissons beaucoup dans le domaine du « social gaming » et des jeux Facebook, à l’image de Kobojo, mais aussi dans des sites « pure média », comme Deezer, PurePeople ou le site de poker en ligne Winamax.

Nous préférons investir dans des start-up où nous sommes sûrs qu’il existe d’importants leviers de croissance. Nous avons besoin de nous assurer que la jeune pousse fera un joli parcours. Nous devons nous assurer que nous pourrons gagner aussi de l’argent.

En échange du risque pris, nous offrons à nos investisseurs la perspective d’obtenir un gain important. C’est le Risk/Reward.  Nous avons des retours sur investissement d’environ 15% par an, avec des variations suivant les années.

ITespresso.fr : Quelles sont, selon vous, vos plus belles réussites et vos échecs en la matière ?
Benoist Grossmann : Nous ne parlons jamais de nos échecs… Mais parmi les succès rencontrés, il y a bien sûr notre investissement dans Meetic, Dailymotion, Sarenza ou encore LastMinute. Mais nous en sommes sortis et avons gagné de l’argent.

En portefeuille, il nous reste plein de sociétés dont nous espérons beaucoup, comme Criteo, sur lequel nous allons certainement gagner beaucoup. Nous sommes ainsi partis pour faire une très belle opération.

Nous misons aussi sur le service de streaming de musique Deezer, PurePeople, Winamax, Talend (logiciels open source), mais il faut rester prudent tant que les sorties ne sont pas actées.

Concernant nos « déceptions », je ne donnerai pas de noms, mais nous avons effectivement fait de mauvais. Nous nous sommes ainsi parfois trompés sur les équipes d’entrepreneurs.

ITespresso.fr : A l’été 2012, vous songez à investir dans combien de start-up de l’IT ?
Benoist Grossmann : D’ici la fin de l’année, nous devrions faire de 3 à 4 investissements peut-être…

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