Partage d’information : Jamespot vise les entreprises

Cloud

Cet outil de partage et de « clipping » est gratuit pour les particuliers. En espérant qu’ils l’utiliseront plus tard dans leur travail. En payant…

« Je pense que désormais les usages grand public influencent les usages dans l’entreprise. Et non l’inverse. » Fort de cette conviction, Alain Garnier, 38 ans, a créé Jamespot, un site qui permet de « spoter  » (rassembler sur une page web qui ressemble de loin à un blog) les documents que nous trouvons au gré de nos surfs sur internet et qui sont consacrés à des sujets qui nous passionnent.

Lancé aux Etats-Unis en 2006, Jamespot vient de s’implanter en Europe. Sa stratégie ? Convaincre le grand public de l’utilité de ce service, grâce à un site gratuit, afin que les salariés des entreprises demandent ensuite à bénéficier d’une version sécurisée et plus rapide, mais… payante ! « Les cadres pourront ainsi partager en toute sécurité l’information, qu’ils ont glanée sur le Net, avec les collaborateurs impliqués dans les mêmes projets qu’eux », estime Alain Garnier.

Une initative d’Alain Garnier

Question création d’entreprise, ce dernier n’en est pas à son galop essai. Ce diplômé de l’ENSIIE (Ecole Nationale Supérieure d’Informatique pour l’Industrie et l’Entreprise), une école d’ingénieur, avait en effet fondé en 1996 Arisem (logiciels pour moteur de recherche), qu’il a revendu en 2003 à Thales, avant de créer Evalimage, un service d’étude de l’image des marques à partir du contenu du Web.

Avec Jamespot, il quitte le B-to-B pour s’aventurer vers le B to C. Dans le domaine du spotting, la concurrence est déjà nombreuse. Jamespot ressemble à un croisement entre le bloc-notes de Google, qui permet de capturer des morceaux du web, illustrations comprises, et les sites de partage d’information comme Del.icio.us, Digg, Globalgrind (dédié au Hip-Hop), Squidoo, Twitter, etc.

Intégré à la barre des favoris

Jamespot, en tout cas, est très facile d’utilisation. Il suffit de s’inscrire (une adresse e-mail, un pseudo et un mot de passe), puis d’installer Jamespot dans la barre des favoris de son navigateur (d’un simple glissement d’icône sur Safari et Firefox). Ensuite, lorsque l’on repère un texte intéressant sur le web, on en sélectionne une partie, on clique sur Jamespot dans la barre de son navigateur et le spot est automatiquement créé (avec titre, extrait et URL de la page d’origine, plus éventuellement une photo ; on peut même choisir la couleur de son spot !). Enfin, un message invitant ses contacts à venir visiter cette page peut-être envoyé par e-mail.

L’entreprise est financée par des investisseurs privés. Elle possède des serveurs aux Etats-Unis depuis l’origine et, depuis peu, donc, en Europe. Elle compte une dizaine de salariés ou de consultants externes répartis entre la Silicon Valley, New York ou Paris. « Le site Jamespot devrait être rentable d’ici à fin 2008″, affirme Alain Garnier qui revendique 500 000 pages vues par mois. Des publicités Google sont affichées en fonction des centres d’intérêts des spotters. Et d’ici six mois des options Premium/Premium + devraient être proposées aux entreprises.