Pas de reprise pour le marché français de la micro

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Les ventes de micro-ordinateurs en France ont diminué de 4,8 % en volume et de 11,6 % en valeur sur le premier trimestre 2002. Si certains parviennent à mieux tirer leur épingle du jeu comme Nec ou Apple, d’autres, la plus grande majorité, affichent un net recul de leur vente.

L’érosion du marché des ordinateurs personnels se poursuit. Selon le cabinet d’études IDC, les ventes de micro-ordinateurs en France ont diminué de 4,8 % en volume sur le premier trimestre 2002 par rapport à l’année précédente. Toutefois, malgré cette baisse, le marché s’est finalement assez bien comporté compte tenu du contexte économique difficile. En fait, si le marché de la micro-informatique s’est globalement bien maintenu en volume, c’est grâce à la croissance enregistrée sur le marché domestique. Mais le secteur reste encore fragile et en plus de la baisse des ventes, les constructeurs doivent faire face à une décroissance en valeur qui est supérieure à 10 %. « Un résultat largement imputable aux fortes baisses de prix caractéristiques des périodes de déstockage de début d’année », rappelle le cabinet d’études.

Si, en valeur, le segment des machines de bureaux enregistre une baisse de 22 % notamment du à des reports d’un certain nombre d’investissements majeurs de la part des grands comptes, certains secteurs ne connaissent pas de crise. Ainsi, le marché des portables enregistre pour sa part une croissance de 15 % en volume. Pour IDC, le segment des machines portables reste le plus dynamique du marché de la micro-informatique. « La croissance de ce segment s’est appuyée à la fois sur une forte demande des TPE/TPI et du grand public et sur de fortes baisses de prix », explique IDC. Autre secteur en croissance, le marché des serveurs dans l’environnement Intel, qui a enregistré une croissance de 5,3 % en volume et de 10,4 % en valeur.

Hewlett-Packard perd sa première place

Certains mêmes arrivent à progresse, à l’image de NEC qui a enregistré ce trimestre une croissance de prés de 28 % en volume par rapport à l’année dernière, gagnant près de 4 points de parts de marché à 14,7 %. Le constructeur qui a réussi à passer un important contrat avec EDF se place ainsi au premier rang des constructeurs, détrônant Hewlett-Packard. Ce dernier par ailleurs accuse une baisse de 29,1 % par rapport au trimestre précédant et se hisse à la troisième place juste derrière Compaq qui reste toujours numéro deux avec 14,3 % de parts de marché. Reste qu’à eux deux, désormais la fusion ne devrait pas être annulée, la société affiche un taux record 26,9 % de parts de marché, de quoi être le numéro un pour un bon moment. « Il est à noter que les craintes commerciales (pertes de parts de marché) liées à la fusion des activités de Compaq et de Hewlett-Packard n’ont profité en France, pour l’instant, ni à Dell ni à IBM », mentionne IDC. Les autres constructeurs qui ont évité la baisse sont Fujitsu-Siemens, Apple et Continental Edison. Dell, de son coté n’a pas gagné de parts de marché supplémentaire ce trimestre et voit même ses ventes baisser dans une proportion supérieure à celle du marché (- 7,3 %). IBM, qui résiste notamment grâce à ses serveurs, voit ses parts de marché inchangées, mais présente tout de même une décroissance en volume.

Une grande proportion de machines « en kit »

IDC n’a pris en compte pour son étude que les 10 plus gros constructeurs. Derrière ces poids lourds, IDC a rassemblé 20 autres sociétés, lesquelles détiennent 20,5 % de parts de marché. Un secteur qui finalement ne connaît pas plus la crise que les grosses marques. « Les petites marques, et même les commerçants de rue, tiennent notamment du fait qu’ils visent le grand public. Et même si le marché va vers une certaine consolidation, l’éducation du grand public en terme d’informatique, fait qu’il sera de moins en moins indispensable d’acheter un Dell ou un Compaq tout équipé. De plus en plus de personnes seront capables de composer eux-mêmes leur machine », commente Jean-Philippe Bouchard consultant à IDC.