PayCar lève 1,3 million d’euros avec BNP Paribas face au tandem Depopass – BPCE

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BNP Paribas accompagne le développement de PayCar, concurrent, avec son « alternative digitale » au chèque de banque, de Depopass, rattaché au groupe BPCE.

Une « alternative digitale » au chèque de banque, pour faciliter et sécuriser le paiement entre particuliers lors de l’achat-vente de véhicules d’occasion : cette description peut correspondre à Depopass, du nom du service développé par la start-up Serenipay, sur laquelle le groupe BPCE a mis la main en mai dernier via sa filiale S-Money.

Elle peut aussi faire référence au concurrent PayCar, qui vient d’annoncer une première levée de fonds.

BNP Paribas emmène, aux côtés d’un fonds d’investissement dont l’identité n’est pas spécifiée, cette augmentation de capital qui se monte à 1,3 million d’euros… et qui fait suite à l’obtention, en début d’année dernière, d’un prêt de Bpifrance sous la forme d’une AIMA (aide à la maturation de projets innovants).

Fondé en mars 2015 par Vincent Marty-Lavauzelle (président ; ancien de Deutsche Bank et d’OTCex) et Michael « Mike » Waldman (DG ; ingénieur informatique spécialisé en finance des marchés), PayCar était entré en phase commerciale en août de la même année. Quelques semaines en amont, la jeune pousse avait déménagé son siège social du 19e arrondissement de Paris vers Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Atomes crochus

En mars dernier, elle avait rejoint, comme sept autres start-up, L’Atelier BNP Paribas, accélérateur FinTech et AssurTech du groupe bancaire.

Pendant quatre mois, elle a travaillé avec la branche assurances BNP Paribas Cardif sur le développement de sa plate-forme basée sur un compte de séquestre qui synchronise la libération des fonds et le transfert de propriété, avec une garantie contre la fraude.

Pour réaliser une transaction, vendeur et acheteur envoient d’abord pièce d’identité et RIB. L’acheteur transfère ensuite le montant correspondant à son achat – additionné de frais fixes de 20 euros TTC – sur son compte PayCar, géré par Crédit Mutuel Arkéa (qui restera dans la boucle, malgré la montée en puissance de BNP Paribas, nous assure Michael Waldman).

Le jour venu, l’acheteur transfère, depuis son smartphone, les fonds au vendeur, qui reçoit un code par SMS et le retransmet pour signifier son accord. Le montant négocié lui est versé « en temps réel », avec là aussi une commission fixe de 20 euros.

Ce double prélèvement constitue le modèle économique de PayCar, qui assure avoir réuni « plusieurs milliers d’utilisateurs » et traité des transactions représentant « plusieurs millions d’euros ».

En voiture

Quels avantages par rapport à un chèque de banque ? Une absence de risque de faux, des transactions possibles à tout moment, une vérification des utilisateurs et la sécurisation des fonds sur des comptes sous séquestre. L’application mobile (iOS, Android) permet aussi, entre autres, de modifier le prix jusqu’au dernier moment.

Alors que Depopass se donne l’objectif de devenir à terme « le réflexe de tous les règlements entre particuliers », PayCar préfère centrer sa communication sur les véhicules d’occasion.

Dans l’absolu, ce marché est déjà important : il s’est vendu plus de 5 millions d’autos d’occasion par an en France sur les dix dernières années, dont 65 % entre particuliers, avec un montant moyen de 7 325 euros (contre 19 097 pour le neuf, qui en est à environ 2 millions de voitures).

Pour plus de détails sur les délais de traitement ou encore les possibilités de rapatriement de fonds en cas d’annulation d’une vente, on consultera la FAQ.

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