PeopleSoft considère l’OPA d’Oracle terminée

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Le directeur général de PeopleSoft, Craig Conway, a confié à CNet qu’il considérait l’OPA d’Oracle sur sa société comme de l’histoire ancienne.

« Je pense réellement […] que le feuilleton Oracle est terminé. » C’est en ces termes que Craig Conway, le directeur général de PeopleSoft, a jugé l’OPA hostile qu’Oracle mène depuis juin dernier envers l’éditeur, dans une interview accordée à notre confrère américain CNet. Bien qu’il considère que l’offre de rachat d’Oracle, d’un montant de 7,5 milliards de dollars, a sérieusement ébranlé PeopleSoft, Craig Conway se montre ainsi plus qu’optimiste quant à l’issue de cette opération.

Il faut dire que les dirigeants de PeopleSoft ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour contrer la tentative de putsch de leur concurrent. Petit rappel des faits : quelques jours après l’annonce du rachat de JD Edwards par PeopleSoft (voir édition du 2 juin 2003), Oracle lance une OPA hostile sur ce dernier, proposant alors aux actionnaires un montant global de 5,1 milliards de dollars. La réaction de PeopleSoft ne s’est pas fait attendre : l’éditeur contre-attaque en intentant une action en justice contre Oracle, l’accusant de lancer son OPA dans le seul but de nuire à son concurrent et d’empêcher la fusion en cours avec JD Edwards (voir édition du 16 juin 2003). Oracle tente alors de séduire les actionnaires avec une nouvelle offre s’élevant à 6,3 milliards de dollars, mais en vain : le conseil d’administration de PeopleSoft rejette cette proposition à l’unanimité (voir édition du 20 juin 2003). Après la finalisation du rachat de JD Edwards (voir édition du 18 juillet 2003), Oracle propose une ultime surenchère à 7,5 milliards de dollars, encore une fois déclinée par les dirigeants de PeopleSoft (voir édition du 25 juillet 2003).

Un dénouement toujours incertain

Pour Craig Conway, l’OPA d’Oracle est vouée à l’échec depuis la finalisation du rachat de JD Edwards et l’annonce en juillet des bons résultats de PeopleSoft pour le deuxième trimestre de l’année. Pourtant, la proposition d’Oracle tient toujours et pourrait tenter des actionnaires inquiets de l’avenir de la société, si les autorités antitrust américaines donnaient leur aval à ce rachat – ce qui n’est pas le cas à ce jour. PeopleSoft doit également rassurer ses clients, c’est pourquoi la société vient de renouveler son programme de remboursement des licences au cas où elle serait rachetée. Les propos de Craig Conway relèveraient-ils de l’optimisme de façade, ou encore de la méthode Coué ?