Peoplesoft rejette la nouvelle offre d’Oracle

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Résolument hostile au projet de fusion avec Oracle, le conseil d’administration de Peoplesoft a rejeté la nouvelle offre de ce dernier, la jugeant insuffisante.

Sans surprise, le conseil d’administration de PeopleSoft a rejeté la nouvelle offre de rachat d’Oracle, qui valorise l’éditeur à 9,4 milliards de dollars, soit 26 dollars par action. Comme précédemment, les responsables de PeopleSoft ont jugé la proposition d’Oracle insuffisante. Pour mémoire, la première offre s’élevait à 19 dollars par action, valorisant Peoplesoft à 7,5 milliards de dollars. Dans un communiqué, le p.-d.g. de Peoplesoft, Craig Conway, souligne que « l’offre d’Oracle ne commence même pas à refléter la valeur réelle de l’entreprise, y compris la valeur ajoutée par l’alliance couronnée de succès avec J.D. Edwards ». Selon lui, Peoplesoft, fort de sa fusion réussie avec JD Edwards, est désormais en mesure de s’imposer seul sur le marché des progiciels de gestion, lequel est marqué par un mouvement de concentration des acteurs. Il en veut pour preuve les résultats financiers du quatrième trimestre 2003, publiés la semaine dernière, qui font état d’un bénéfice de 17,4 millions de dollars. Mais, surtout, l’éditeur a enregistré un chiffre d’affaires de 685 millions de dollars, en hausse de 34 % par rapport à l’année précédente. Dans le communiqué, les administrateurs de PeopleSoft ont ainsi relevé que l’entreprise avait atteint, voire dépassé, ses prévisions de bénéfices au cours de seize des dix-sept derniers trimestres. De plus, note le communiqué, PeopleSoft a égalé ou dépassé les prévisions de sa direction lors de chacun des trimestres depuis l’annonce de l’offre hostile d’Oracle il y a huit mois. Conséquence : ses résultats ne pourront que s’améliorer lorsque l’opération d’Oracle aura pris fin. « Oracle ne fait qu’utiliser toute cette procédure pour faire du tort à notre entreprise », explique Craig Conway. « Ne sous-estimez pas la valeur ajoutée significative que PeopleSoft peut créer lorsque les influences dues aux activités hostiles d’Oracle auront cessé. » Dans ce même communiqué, il est rappelé d’autre part que l’offre d’Oracle fait toujours l’objet de plusieurs enquêtes de la part des autorités américaines et européennes de régulation chargées de la concurrence et de plusieurs procureurs aux Etats-Unis. Lors de l’annonce de la nouvelle offre d’Oracle, les analystes financiers semblaient plutôt optimistes quant à son succès, jugeant la proposition intéressante pour les actionnaires. Ils rendront leur verdict d’ici le 25 mars. A priori, ce sera l’ultime tentative d’Oracle.