PicoWAN : Archos actionne le levier commercial pour son réseau IoT

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Archos s’apprête à commercialiser la prise connectée qui sert de passerelle pour son réseau PicoWAN dédié à l’Internet des objets.

Si les spécificités techniques, comme le modèle économique, demandent encore des éclaircissements, la date de lancement commercial de PicoWAN est gravée dans le marbre.

Les passerelles sur lesquelles se fonde ce réseau LPWAN (longue portée, basse consommation) seront mises en vente le 1er décembre 2016.

Archos privilégie sa boutique en ligne pour distribuer le produit, qui se présente sous la forme d’une prise télécommandée. Un détecteur de mouvements et de proximité y sera associé dans le cadre d’un pack à 19,99 euros TTC.

La BEI en soutien

Voilà un an que le fabricant français de produits high-tech communique sur cette initiative placée sous la coupe d’une filiale qu’il contrôle intégralement.

Depuis lors, le projet a pu avancer notamment grâce à un prêt consenti par la Banque européenne d’investissement, à hauteur de 12 millions d’euros maximum.

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Le détecteur de mouvements PicoTag est associé à la PicoGateway.

Au mois de juillet, Archos a rejoint l’alliance LoRa, du nom de ce protocole de communication sur lequel se base PicoWAN.

Sa vision n’est pas la même que celle d’un Sigfox, d’un Qowisio ou d’un m2ocity, qui déploient des antennes dédiées à leurs réseaux. L’architecture est en l’occurrence constituée des passerelles « PicoGateway » susmentionnées.

Elles se greffent au réseau Internet en environnement résidentiel et créent alors le réseau sans fil basse fréquence (868 MHz) en direction des objets connectés.

La compatibilité est assurée avec tous les périphériques LoRaWAN pourvus de puces Semtech ou d’autres composants adoptant la technologie de l’alliance éponyme.

À portée de réseau ?

Qu’en est-il de la portée de ce réseau ?

Henri Crohas – fondateur d’Archos – nous confiait, à l’annonce de PicoWAN, qu’il faudrait cinq fois plus de ces pico-passerelles que d’antennes installées sur des points hauts pour couvrir la même zone. Mais il insistait aussi sur la qualité de propagation du signal, y compris jusqu’en sous-sol, ainsi que sur une géolocalisation plus performante grâce à une plus grande possibilité de triangulation et de mesure du temps de vol du signal.

Aux dernières nouvelles, il était question, pour lancer la dynamique, de distribuer gratuitement 200 000 passerelles en Europe d’ici à fin 2016.

Concernant la tarification, Archos évoquait 50 centimes par an et par objet connecté, pour trois connexions par jour. Sur le business BtoB, il était envisagé de constituer un écosystème de partenaires pour le traitement de données et de proposer des options premium comme la création de réseaux privés.

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