Pinochet ressuscité à travers un spam nigérian

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Un e-mail censé provenir du petit-fils de l’ex-dictateur chilien met à
l’épreuve la crédulité des internautes. Une variation sur un même thème, estime
Sophos

Des experts en sécurité ont lancé un avertissement concernant l’apparition d’une nouvelle fraude 419 (plus connu sous le nom de spam Nigérian) qui apparaît sous forme d’un message soi-disant émis par le petit-fils de feu le Général Pinochet, l’ancien dictateur du Chili.

Le message indique en objet la mention « President of Chile who died » et son expéditeur apparaît comme étant le capitaine Augusto Pinochet Molina.

Molina a été renvoyé de l’armée chilienne après avoir prononcé un discours non autorisé lors des funérailles de son grand-père en décembre 2006.

A en croire cet e-mail, le capitaine Pinochet chercherait un moyen de dissimuler aux autorités la fortune familiale. Dans l’espoir d’ajouter un peu de crédibilité à l’histoire, le message comporte un lien vers un article de BBC News relatif aux funérailles du Général Pinochet.

« Des millions d’e-mails frauduleux de ce type sont envoyés chaque jour aux internautes et il est difficile de s’imaginer que quelqu’un puisse encore tomber dans ces pièges », a déclaré Graham Cluley, consultant en technologie chez Sophos. « Pour autant, le fait d’inclure un lien vers des sites aussi réputés que la BBC suffit malheureusement souvent à tromper les internautes et à les mettre financièrement en danger lorsqu’ils entament une correspondance avec des cybercriminels ».

Le représentant de Sophos explique : « Il est temps que chacun apprenne à ne pas accorder de crédit à tout ce qui transite par e-mail et à prendre les messages de ce type avec un maximum de réserve. »

Cette arnaque par e-mail est la dernière des innombrables fraudes 419, qui doivent leur nom au numéro de l’article applicable du code pénal nigérien, berceau de la plupart de ce type de fraude.

Ces fraudes prennent généralement la forme d’un message indésirable offrant une importante quantité d’argent en échange d’un simple service. Une fois la victime attirée dans les filets du fraudeur, il suffit à ce dernier de lui demander des informations personnelles qui peuvent ensuite conduire à des demandes d’argent, des vols d’identité ou des vols financiers.

Traduction d’un article de Vnunet.com en date du 9 mai 2007