Le piratage audiovisuel en souffrance ?

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Dans sa dernière étude, l’ALPA montre que si le piratage audiovisuel (films et séries) a diminué entre 2011 et 2013, le streaming illicite a fortement progressé.

L’Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle (ALPA), dans son étude intitulée  » L’Audience des sites Internet dédiés à la contrefaçon audiovisuelle »*, fait le point sur le trafic en France de 281 sites « dédiés à la contrefaçon audiovisuelle et cinématographique « .

Ainsi 28,7% des internautes, en 2013, soit 13,2 millions de Français, ont consulté au moins une fois par mois une plate-forme Web dédiée à la contrefaçon audiovisuelle (de films ou de séries TV).

Cette part ne s’élevait qu’à 15,8% il y a quatre ans, en 2009.

Les internautes se rendant sur ces sites de piratage privilégient le streaming (38%), le téléchargement par DDL (depuis un serveur) à hauteur de 33% puis le P2P (peer-to-peer) pour 29% d’entre eux.

Le téléchargement de fichiers est privilégié pour le visionnage de films, en revanche les internautes préfèrent avoir recours au streaming pour regarder des séries.

Toutefois, le téléchargement illégal diminue au fil des ans. Cette étude souligne que, concernant le téléchargement direct, la France est passée de 3,68 millions en 2011 à 3,47 millions en 2013, et de 5,7 millions en 2011 à 1,54 million en 2013 pour le P2P.

Même constat pour le streaming : 43 millions de vidéos (films et séries) ont été visionnées en direct en 2011 contre 14 millions à la fin 2013…

Dans un communiqué, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti « […] tient à saluer la publication des résultats de cette étude, qui met en évidence l’importance du maintien d’une pédagogie active et déterminée autour de la lutte contre le piratage et de la valeur de la création ».

Elle « […] réaffirme la nécessité d’une éducation à la création dès le plus jeune âge et tout au long de la vie, quels qu’en soient les moyens d’accès, physiques et numériques, ainsi que du développement d’une offre légale attractive et d’une lutte renforcée contre le piratage commercial. La pertinence des outils existants de pédagogie contre les pratiques illicites doit de même être rappelée ».

 

*Etude réalisée par Médiamétrie, le Centre national du Cinéma et de l’Image Animée et TMG (Trident Media Guard), mandaté par les ayants droit pour mener des opérations de détection des échanges illégaux de contenus protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin sur les réseaux P2P dans le cadre de la loi Hadopi.

 

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Crédit image : Alexwhite – Shutterstock.com

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