Piratage : Google réédite sa liste noire de l’autocomplétion

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Dans le cadre de la lutte contre le piratage, Google apporte à son moteur de recherche un amendement à une liste noire qui regroupe annuaires de liens Torrent et sites de téléchargement direct.

Soucieux de rester en bons termes avec les ayants droit, Google opère plusieurs changements dans son moteur de recherche, dont la fonction de requête instantanée et d’autocomplétion n’indexe plus les liens Torrent, ni les sites de téléchargement direct tels que Megaupload.

Cette manoeuvre s’inscrit dans une démarche d’annihilation du piratage de contenus numériques. Elle consiste à jouer de restrictions implicites pour dissuader l’internaute de se rendre sur les trackers tels que The Pirate Bay, isoHunt ou Mininova.

Sur cette liste noire de l’autocomplétion effective depuis janvier dernier, des petits nouveaux dénommées 4shared, Filesonic et Filserve font leur apparition, censurés sur l’autel de la légalité.

Onze mois après la mise en place de cet artifice, Google constate une chute des requêtes en ce sens. Des modifications expresses « qui se sont positivement répercutées« .

Quoique selon Gary Fung, propriétaire d’isoHunt, « le subterfuge est bien plus subtil que de la censure pure et simple, mais cela en demeure une forme« .

« Google se prend pour le Big Brother de la Toile« , détaille l’intéressé à TorrentFreak.

Revers de cette médaille que le géant de Mountain View s’est peut-être un peu trop vite octroyé, certains acteurs du Web tels que RapidShare en pâtissent, quand bien même ils évoluent dans le respect du cadre législatif.

C’est précisément sur ce point crucial que se pose le dilemme pour Google, qui accuse nécessairement un retard à l’allumage, jusque dans l’intronisation de son magasin de musique en ligne et dans la mise en place sur YouTube de contenus officiels signés Disney.

Mais la pression des studios, des majors et plus généralement des détenteurs de droits rappelle le moteur de recherche au souvenir de recours déposés à son encontre, en des temps immémoriaux où l’indexation de liens P2P en faisait une passerelle entre l’internaute et les pirates.

 

 

Crédit photo : Copyright Franck Boston – Fotolia.com

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