Piratage : la Hadopi mesure le poids des sites DDL et de streaming illégaux

MarketingRégulations

Une étude Idate-Hadopi tente de déterminer le business des sites de téléchargement direct et de streaming illégaux en France. Le niveau serait similaire à celui réalisé par les offres vidéos légales.

A travers une étude commandée à l’Idate (réalisée entre décembre 2011 et février 2012), la Hadopi a essayé de déterminer le business model des sites offrant des contenus vidéos illégaux en streaming et en téléchargement direct en France.

Le rapport de 136 pages permet de mesurer l’impact de la disparition de Megaupload et Megavideo, les rois du « direct download » (DDL) et du streaming avant fermeture des services par le FBI le 19 janvier 2012.

« Le marché total de la consommation de services et sites de contenus en streaming et téléchargement direct (hors P2P), dans le périmètre de l’étude, sur un an glissant de contenus vidéos et musiques est donc de l’ordre de 51 à 72,5 millions d’euros en France. »

Une population de 8,2 millions d’internautes en France consommeraient des vidéos en streaming (hors sites « communautaires » comme YouTube et Dailymotion) et 3,6 millions fréquenteraient des sites de DDL.

Sachant que l’on recense globalement 21 millions d’abonnés haut débit en France. L’usage à ce type de service est non négligeable.

Le marché légal de la vidéo pèse 68 millions d’euros.

On arrive dans la fourchette estimée dans le rapport Idate/Hadopi qui sert à mesurer le pendant du marché illégal de la vidéo sur Internet (51 – 72,5 millions d’euros).

Les revenus des sites DDL et streaming étudiés proviennent principalement des publicités et des abonnements premium.

L’Idate assure que 6% des utilisateurs de sites de taille moyenne et 8% des utilisateurs des gros sites achètent un abonnement « illimité ».

Niveau rentabilité, ce sont le sites de streaming qui génèrent le plus d’argent, en contrepartie des plus gros coûts.

Ils ont une marge similaire à celle des hébergeurs de fichiers (qui ont des revenus et des coûts plus faibles), c’est à dire entre 35% et 81% de marge brute selon la taille, les plus gros étant plus rentables.

Les sites qui tirent vraiment leur épingle du jeu sont les moteurs de recherche et les annuaires de référencement.

Leurs coûts minimes et leur trafic important leur assure une marge entre 94% et 98%.

Un annuaire de taille moyenne génèrerait 9 300 euros de marge brute par mois en moyenne.

(Lire la suite page 2)