Piratage : Paroles.net reste sans voix

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Le tribunal de grande instance de Paris coupe le sifflet à Paroles.net. Le site de Thierry Legal exerçait depuis douze ans dans une illégalité qui lui a valu le courroux des ayants droit et une procédure initiée à son encontre en 2003.

Paroles.net, qui évoluait dans l’illégalité depuis 2000, a rendu son dernier souffle.

Auteurs, producteurs et éditeurs sont parvenus, après trois ans de procédures judiciaires et un contentieux de huit ans d’âge, à faire ordonner la fermeture de ce site qui proposait aux internautes, sur le principe des ajouts participatifs, de compulser les textes de milliers de chansons.

La Chambre Syndicale De l’Edition Musicale (CSDEM) a forcé le destin du hors-la-loi dont la chevauchée tourne court après une douzaine d’années d’exercice sur la Toile.

Le motif, un non-respect des droits d’auteur, dans le cadre d’une utilisation abusive de ce que les habitués appellent les « lyrics » (paroles), sans que l’incriminé ne s’acquitte en conséquence de droits financiers auprès d’artistes et de maisons d’édition qui se sont estimées spoliées.

Editeur indépendant et membre de la CSDEM, François Millet évoque ainsi, à l’AFP, « un business qui génère probablement plusieurs milliers d’euros chaque année et derrière lequel se trouve souvent une seul personne. »

C’était le cas de Paroles.net, dont le webmestre historique, qui estime que « la CSDEM a toujours refusé une solution légale à Paroles.net« , s’était déjà vu rappeler à l’ordre en 2003.

A la demande d’EMI, il avait dû procéder à un nettoyage de fond en comble d’une base de données qui comptait déjà plusieurs milliers d’éléments.

Déterminé à faire tomber sa cible, le studio américain a remis le couvert et plié l’affaire. Google a par ailleurs reçu l’injonction de procéder à un déréférencement dans son moteur de recherche.

« Des dizaines d’autres sites » pourraient subir un sort similaire, estiment ses représentants.

En parallèle, GreatSong.net, quatrième site musical en France derrière Deezer, Dailymotion et AOL Music, avec un peu plus d’un million de visiteurs mensuels (étude Médiamétrie), se voit décerner un label de confiance, après six ans de négociations.

Ce qui lui confère un droit d’exploitation des paroles auprès du CSDEM et le statut d’instigateur d’une offre légale permettant de rétribuer en conséquence les détenteurs de droits.


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