Piratage : Sony de nouveau dans la tourmente

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Sony est à nouveau dans l’embarras après qu’un tweet a révélé le piratage de sites de Sony dont Sony Pictures. Ce « fait d’arme », attribué au groupe de hackers LulzSec, écorne encore un peu plus l’image de marque du groupe nippon.

Hier, le groupe de hackers LulzSec (pour Lulz Security) a révélé avoir piraté des données sensibles notamment sur le site Web de Sony Pictures.

C’est avec, semble-t-il, une facilité déconcertante que l’opération a été menée avec succès : « Avec une simple injection SQL, nous avons accédé à TOUT » , déclare ainsi l’équipe. La méthode consiste à injecter une requête SQL (Structured Query Language) non prévue par le système et permettant d’accéder à la base de données du site Internet.

C’est d’une part la stupéfaction qui règne, puisqu’il existe des moyens relativement simples à mettre en œuvre pour éviter de tels déboires. Et d’autre part, on s’étonne également que Sony n’ait pas pris le taureau par les cornes puisque le groupe de hackers avait planifié et annoncé une nouvelle attaque.

Le groupe nippon était donc informé et a eu tout le loisir de modifier les accès aux bases de données de Sony Pictures et de Sony BMG Pays-Bas et Belgique.

Le collectif de hackers du nom de LulzSec serait à l’origine du hacking du PlayStation Network, qui a plongé le groupe japonais dans une forme de torpeur dont il peine à se sortir (le PlayStation Store n’est ainsi toujours pas rétabli dans toutes les régions du monde). Il fait suite à la manière dont Sony a traité le jailbreak de la PS3 avec en point d’orgue l’attaque judiciaire de la figure de proue des hackers en la personne de George Hotz (GeoHot).

Avec le piratage des bases de données de Sony Pictures et de Sony BMG Pays-Bas et Belgique, ce ne sont pas moins d’un million de données personnelles, 3,5 millions de bons de réduction numériques et 75 000 codes permettant le téléchargement de musique qui ont été subtilisés. LulzSec pointe du doigt le peu de protections apposé aux bases de données : des mots de passe étaient même stockés en format texte.

Pour témoigner de ses dires, LulzSec a mis en ligne (en P2P) une partie des données dérobées dont des codes de réduction. C’est à dessein que le collectif a agi afin d’alerter l’opinion publique si l’on en croit leur déclaration : »Pourquoi ferions-nous autant confiance à une compagnie qui est vulnérable à de simples attaques ? »

Ironiquement, c’est hier que le groupe japonais était enjoint à se justifier devant le Congrès américain sur le volet PlayStation Network qui a exposé les données personnelles et bancaires de 100 millions d’utilisateurs dans le monde.

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