Piratage : un camcorder écope de 21 mois de prison aux Etats-Unis

Cloud

Un Américain de 31 ans a été jugé coupable de piratage et en particulier d’enregistrement de films dans les salles obscures.

En plein débat sur la « riposte graduée » et la lutte contre le téléchargement illégal en France, un fait divers américain montre la tension qui existe sur le sujet. Les pirates qui enregistrent des films lors des séances de cinéma dans la perspective de les mettre à disposition sur Internet (camcorders en anglais) prennent des risques sérieux.

Ainsi, un Américain vient d’être condamné à une peine de 21 mois de prison après avoir admis qu’il avait filmé deux longs métrages diffusés dans un cinéma de Washington DC. Michael Logan, âgé de 31 ans, avait enregistré les longs métrages 28 semaines plus tard et Il était une fois lors de leurs sorties en salle en 2007.

Mais ce n’est pas tout : il aurait ainsi piraté plus d’une centaine de films entre janvier 2006 et janvier 2008 pour les revendre ensuite. D’après Reuters et Hollywood Reporter, il essayait même de brouiller les pistes en sévissant dans cinq Etats différents.

« Piqûre de rappel »

La Motion Picture Association of America, qui constitue le lobby des studios de cinémas à Hollywood, n’a pas tardé à prendre les choses en main pour enclencher une procédure à l’encontre de Michael Logan.

« Cette condamnation devrait servir de piqûre de rappel à ceux qui seraient tentés de voler les films avec leur camescope. Ils peuvent être poursuivis en justice et avoir à subir de graves conséquences s’ils ce lancent dans ces activités illégales », a déclaré John Malcom, le vice président exécutif de la MPAA.

L’association a mis en place sur son site Web, une rubrique entière pour lutter contre le piratage des films. Les internautes peuvent y consulter les informations sur les différents types de piraterie employés, la législation en vigueur, et les moyens mis en place pour lutter contre ce phénomène.

Même la délation se pratique couramment : la MPAA incite les internautes témoins de telles activités à la contacter sur une hotline dédiée. Elle promet même une récompense à la personne qui les aidera, par leur témoignage (ou dénonciation suivant le point de vue adopté), à faire condamner un pirate.

A lire également : dossier spécial Vnunet : Lutte anti-piratage : Avis de tempête