Piratage : les utilisateurs de YouTube titulaires d’un « permis à points »

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YouTube vient d’annoncer la création de la « Copyright School », qui instaure une mini-formation pour les pirates. Sont donc visés les utilisateurs peu scrupuleux qui mettent à disposition sur le service des vidéos violant le droit d’auteur.

YouTube s’illustre en chiffres avant toute chose. Avec 35 heures de vidéos qui arrivent sur ses serveurs chaque minute, la plate-forme n’en est pas à son premier esclandre. Elle est souvent montré du doigt par les ayants-droit qui y voient un moyen de promouvoir la violation du droit d’auteur.

YouTube réplique à tout laxisme dans la lutte contre le piratage et joue la carte de la pédagogie en dégainant sa « Copyright School ».

Tout utilisateur de YouTube qui mettrait à disposition un contenu vidéo en violation avec un quelconque copyright devra suivre une mini-formation s’il ne veut pas être banni de la plate-forme. Il devra regarder une vidéo, un dessin animé en fait, de moins de 5 minutes et répondre à quatre questions.

YouTube, par la voix de son porte-parole, Justin Green, explique que « les lois régissant le copyright peuvent être compliquées ». Et mise donc sur la pédagogie afin de prévenir le piratage.

D’aucuns y verront une simple posture de YouTube afin de montrer patte blanche, mais d’autres, les ayants-droit, ne manqueront pas de crier à l’imposture faute de véritables conséquences pour des actes interdits par la loi.

D’autant plus qu’une forme de prescription s’inscrit également dans cette opération pédagogique. Jusqu’à présent, si à trois reprises, un internaute mettait à disposition sur YouTube un contenu sous copyright, il voyait son compte banni du service. Désormais, si les deux premières incartades remontent à quatre ans, il y aura prescription et YouTube remettra les compteurs à zéro.

Un système de tag avec identificateur a bien été mis en place par YouTube et certains partenaires (majors, labels…), et les vidéos contrevenantes sont rapidement effacées. Reste que beaucoup de contenus passent à travers les mailles du filet.

Cette initiative de YouTube apparaît à un moment-clé dans les discussions entre Google et les labels de musique.