Point Service Mobiles : « Allo, mobile bobo »

Mobilité

L’enseigne dédiée à la réparation des mobiles, qui a levé 1,7 million d’euros, veut élargir son réseau à 85 boutiques d’ici 2011.

Patienter autour d’un café, se connecter à Internet, passer des appels au moyen d’un téléphone mobile prêté pendant que le sien est en réparation… C’est ce que propose le Destresso Kafé, un coin détente installé au sein des Point Service Mobiles (PSM), une chaîne de magasins spécialisée dans la réparation immédiate des téléphones portables.

« Nous réparons 82% des téléphones sur place en 40 minutes maximum », affirme Martine Bocquillon, fondatrice et directeur général de PSM, une ancienne dirigeante de Videlec (distribution de mobiles, racheté par Debitel en 2001). Pour l’instant au nombre de onze, les PSM devraient se multiplier au cours des trois prochaines années. « Nous projetons d’en avoir 85 d’ici à 2011, en franchise pour l’essentiel », poursuit Martine Bocquillon.

Conseillée par Aelios Finances, l’entreprise vient en effet de lever 1,7 million d’euros auprès de Socadif (une filiale du Crédit Agricole d’Ile-de-France) et d’Ile-de-France Capital (une émanation de la Région, des Chambres de commerce, et des banques et industriels franciliens) dans le cadre d’un premier tour de table. Martine Bocquillon reste cependant l’actionnaire majoritaire de PSM.

Pour l’instant, la moitié des clients ne déboursent rien lorsqu’ils font réparer leur téléphone portable dans cette enseigne. Des accords ont été passés avec la plupart des fabricants pour que les téléphones sous garantie puissent être pris en charge par PSM : pratiquement seuls les Samsung sous garantie ne peuvent pas être pris en charge sur place.

« Et des partenariats sont en cours de discussion avec les compagnies d’assurance pour que les mobiles hors garantie mais couverts par une assurance puissent être également pris en charge gratuitement », poursuit Martine Bocquillon.

Sauvegarde des données mobiles proposée

Pour les autres réparations ou problèmes (bug informatique… ), le coût moyen d’une intervention se situerait aux alentours de 30 à 33 euros, selon la société. Un changement de « cosmétique » (l’habillage du téléphone) revient même moins cher, puisque le remplacement d’une coque cabossée peut revenir à un peu plus de cinq euros.

Si le téléphone n’est pas réparable sur place, un appareil de remplacement peut être mis à la disposition du client, le temps que le portable endommagé soit envoyé dans un centre agréé (Novo, Brives, Sacel, Boulogne-sur-Mer…).

Dans tous les cas, PSM propose une sauvegarde des informations contenues dans le portable. Ce service est payant : 9 euros pour un répertoire, 20 euros pour toutes les données et 39 euros pour un stockage de toutes les informations sur une clé USB.

Martine Bocquillon estime son marché à, chaque année, 20% des propriétaires de mobiles. « Le taux de panne est d’environ 10% mais 10% en plus sont liés à des accidents comme la chute du terminal dans l’eau », calcule-t-elle.

Reste à savoir si, à 30 euros la réparation, il ne vaut pas mieux utiliser les points de fidélité accumulés chez son opérateur pour changer de téléphone (et, au passage, en obtenir un plus récent) ? « D’abord, tout le monde n’a pas accumulé assez de points pour s’offrir un téléphone gratuit, tempère Martine Bocquillon. Ensuite, très souvent, vous êtes attaché à votre téléphone et vous voulez vous en resservir très, très vite : alors vous le faites réparer. » Les téléphones portables seraient-ils devenus des doudous pour adultes ?