Poker en ligne : l’ARJEL veut démystifier les générateurs de nombres aléatoires

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L’Arjel a passé en revue les sites de poker agréés pour s’assurer qu’ils utilisent, dans la distribution des cartes, des générateurs de nombres aléatoires dont les algorithmes sont totalement imprévisibles.

Chargée de la régulation du marché des jeux en ligne, l’ARJEL veut s’assurer de l’impartialité des sites de poker.

Les dernières investigations en date ont porté sur la sécurité des cartes de paiements, mais aussi et surtout sur les logiciels de génération de nombres aléatoires (GNA), à l’appui desquels s’effectue la donne des mains et du talon.

Il s’agit surtout de s’assurer que les algorithmes mis en jeu ne soient pas prévisibles, en l’occurrence qu’ils ne génèrent pas de manière répétitive les mêmes séries de données.

C’est le propre de certains logiciels qui fonctionnent sur le principe du générateur de nombres pseudo-aléatoires (de l’acronyme PNGR, pour « Pseudorandom Number Generator »).

Dans ce cas, l’algorithme se base sur une variable, voire une constante initiale, aussi dénommé vecteur et souvent logée à même un composant matériel ou fonction de paramètres tels que l’horloge système.

Statistiquement, à chaque exécution du programme, les probabilités sont déséquilibrées et l’on a plus de chance d’obtenir certaines valeurs.

Le recours à la génération pseudo-aléatoire accélère significativement le processus. Il est d’ailleurs la clé de voûte de certains logiciels de simulation et de cryptage.

Les premiers micro-ordinateurs familiaux en faisaient pour la plupart usage, avec la fonction RND, parfois accompagnée de la commande RANDOMIZE.

Aujourd’hui encore, il en va de même pour certains langages de programmation comme Microsoft Visual Basic.

Microsoft Visual Basic algorithme

Cette solution ne saurait faire foi lors de tournois de poker en ligne. Les sites agréés sont tenus d’utiliser des logiciels conformes aux exigences en la matière.

L’Arjel n’a rien trouvé à redire après une série d’expérimentations menées sur la variante Texas Hold’em.

L’autorité régulatrice s’est appuyée sur des tests officiels du National Institute of Standards & Technology et sur la suite « DIEHARD », signée du mathématicien George Marsaglia.

Cette action préventive appelle à des contrôles réguliers, face à un marché sur lequel se multiplient des fraudes qui pèsent désormais sur l’équilibre des compétitions.

En France, 19 sites de pokers sont agréés par l’ARJEL. Les agréments de Winga et de Pokers leaders France viennent d’être abrogés à la demande des opérateurs.

Crédit photo : Thorsten Rust – Shutterstock.com

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