Pour une histoire en ligne du Macintosh

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Le département des collections spéciales de la bibliothèque Cecil Green de l’Université de Stanford, installée à Palo Alto, au sud de la baie de San Francisco, propose depuis peu des archives en ligne. Le Macintosh en fait partie.

Coincée entre les autoroutes 280 et 101, et installée au sud de la baie de San Francisco, la ville de Palo Alto héberge l’Université de Stanford. Les archives en ligne de l’une de ses bibliothèques, intitulées SiliconBase, proposent au visiteur des sources historiques, traitées dans le plus pur style universitaire américain. L’une des expositions permanentes s’intitule « Vers le Macintosh » et couvre les premiers développements de l’ordinateur-vedette d’Apple. Elle est en ligne depuis la mi-juillet.

Cette exposition plonge dans la signification culturelle de la machine, dont le marketing a été pensé, d’après les chercheurs, comme un bien de consommation usuel, chose qui ne se faisait pas encore à l’époque de sa sortie en 1984. Le Macintosh a ouvert les campagnes de communication aux nouvelles technologies en commençant par une publicité télévisée à un moment crucial des saisons de sport américaines, le Superbowl, la finale des matchs de football américain.

Aucune nouvelle information n’en ressort, si ce n’est qu’on réalise le temps investi par les concepteurs sur les qualités de la machine pour les communications en réseau. L’idée qu’un ordinateur pouvait permettre de se relier à un autre ordinateur y est saisissante, à une époque où l’idée de l’Internet n’existait pas comme moyen médiatique destiné à tout un chacun.

De nombreux livres ont déjà été écrits sur l’histoire du Macintosh et d’autres sites recensent les produits Apple. Mais le site de SiliconBase, au delà de la mise à disposition de ces archives, s’attache à réunir les commentaires et témoignages qui sont associés à ces documents. Du coup, c’est l’histoire du Macintosh par ceux qui l’ont conçu et ceux qui en ont préparé et vécu l’avénement qui défile ici : pas seulement les quelques noms qui viennent le plus souvent à l’esprit quand on évoque ces temps héroïques (Bill Atkinson, Jeff Ratkins, etc.), mais aussi les développeurs, journalistes, premiers « fans », etc.

Le responsable du projet, Alex Soojung-Kim Pang, interrogé par nos confrères du « San Jose Mercury News » précise à ce sujet : « Une dizaine de personnes ont eu droit à toute l’attention (du public). Mais à la fin de 1983 et au début de 84, près de 100 personnes travaillaient sur le projet. L’une des choses que j’essaye de faire, c’est de réunir les contributions des 90 autres personnes ». Des points de vue différents qui ne manqueront pas de mieux cerner les débuts d’un mythe?

Pour en savoir plus :

Le site SiliconBase (en anglais)