Microsoft libère PowerShell à trois niveaux : code source, Linux et Mac OS

CloudMacServeurs

C’est la mutation de Microsoft PowerShell, le kit de contrôle et d’automatisation des tâches d’administration système : diffusion du code source et portages sur Linux et Mac OS X.

Microsoft poursuit l’ouverture du code des logiciels de son catalogue, tout en érigeant des passerelles vers Linux et Mac OS X. Un mouvement progressif mais irrémédiable. Dernière illustration : PowerShell.  Adressée aux administrateurs, cette suite logicielle permet d’automatiser des tâches système. Le code source de PowerShell a été déposé sur GitHub. Et le portage sur les environnements Linux et Mac OS X suivra.

Microsoft définit PowerShell, qui s’appuie sur le framework .NET, comme une « technologie de script basée sur des tâches et un interpréteur de ligne de commande, qui fournit aux administrateurs informatiques un contrôle et une automatisation complets des tâches d’administration système ».

Le portage de .NET Core (version modulaire du .NET Framework portable sur plusieurs plateformes pour optimiser le partage et la réutilisation du code) sur Linux a permis d’embrayer sur le portage de PowerShell sur Linux.

Pour l’heure, il s’agit de versions Alpha de son outil en ligne de commandes. Il est initialement disponible sur Ubuntu, Centos ainsi que Red Hat mais tourne également sur Mac OS X. D’autres plateformes seront ajoutées dans le futur, précise Microsoft dans une contribution blog.

Le multi-monde de Microsoft

Depuis l’arrivée de Satya Nadella aux commandes de Microsoft, le cloisonnement des OS et des plateformes cloud n’est plus de mise. La firme veut rayonner dans un « monde multi-plateformes, multi-cloud et multi-OS » . Rappelant au passage que près d’une machine virtuelle sur trois sur Azure est du Linux.

L’éditeur n’avait également pas hésité à ouvrir la porte à Bash sur Windows 10. En effet, depuis août 2016, l’interpréteur de lignes de commandes Shell Unix est accessible depuis Windows 10. L’annonce avait été faite à l’occasion de la Build 2016 et Microsoft avait collaboré avec Canonical, qui édite la distribution GNU / Linux Ubuntu.

L’an passé, Microsoft avait dévoilé Visual Studio Code, un éditeur de code gratuit, qui tourne sur Linux, Mac OS et Windows.

Pour l’occasion, des partenariats avec Amazon Web Services, VMware et Google ont été noués. Ces fournisseurs de services cloud  ont créé des cmdlets (« command-let ») pour PowerShell qui permettent de gérer par exemple pour le cas d’AWS des instances EC2 (Amazon Elastic Compute Cloud) directement depuis un script.

(Crédit photo : @Microsoft)

Lire aussi :