Près de 3 000 lignes dégroupées en France

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L’ART vient de publier les chiffres du dégroupage, dont il ressort que 2 700 lignes téléphonique sont désormais entre les mains d’opérateurs alternatifs à France Télécom. Un chiffre encore modeste qui amorce l’entrée dans une phase industrielle du dégroupage. L’opérateur LDCOM espère dépasser, à lui seul, les 100 000 lignes dégroupées fin 2003.Article modifié le 20/12/2002.

Au 15 décembre 2002, le nombre de lignes téléphoniques dégroupées s’élève à 2 700, dont 1 500 en accès partiel (seule la haute fréquence utilisée pour l’ADSL est exploitée) et 1 200 en accès total (la paire de cuivre n’est plus sous le contrôle de France Télécom), selon l’Autorité de régulation des télécoms (ART) qui vient de publier son « Tableau de bord du dégroupage ». En dix mois environ, 2 200 lignes ont donc été dégroupées puisque l’ART en comptabilisait 500 au 20 février 2002 (voir édition du 29 mars 2002).

Si le nombre de lignes dégroupées est encore modeste (environ 21 millions de lignes téléphoniques ont accès à l’ADSL fin 2002 selon France Télécom), le dégroupage est en pleine accélération et ne se limite plus uniquement aux offres professionnelles, jusqu’alors principalement proposées par Colt et EasyNet. LDCOM, principal opérateur alternatif en France, a déjà 3 600 commandes en cours et prévoit, dans les semaines à venir, de dégrouper 200 à 300 lignes par jour. A ce rythme, l’année 2003 devrait se terminer avec plus de 100 000 lignes en Option 1 (l’opérateur accède directement à la paire de cuivre de l’abonné) rien que pour LDCOM. Viendront s’ajouter les réseaux d’autres opérateurs comme Free Telecom ou d’autres, comme Cegetel, qui hésitent encore à franchir le pas.

Le dégroupage en phase industrielle

L’explosion de l’ADSL, notamment avec les offres de Free et 9Online (service de 9Telecom filiale de LDCOM) en direction du grand public, en est le principal moteur. Ce sont donc avant tout des lignes à usage partiel qui sont dégroupées. Le dégroupage est entré dans sa phase industrielle.

Ce processus a été initié mi-juin 2002 avec la création par France Télécom d’espace dédiés aux opérateurs alternatifs dans les salles des répartiteurs, « alternative plus légère et donc moins coûteuse que la salle de cohabitation, facilitant ainsi le déploiement des opérateurs », précise l’ART dans son communiqué. « L’intérêt des opérateurs pour une telle solution se manifeste principalement pour l’équipement de villes moyennes ou de banlieues de grandes villes. » Si Paris et les métropoles ont été les premiers bénéficiaires du dégroupage, la province n’est donc plus laissée pour compte. Le dégroupage permet d’offrir des alternatives techniques et commerciales à celles de l’opérateur historique. Ainsi, Free a lancé une offre à 30 euros par mois pour 512 Kbits/s (contre 45 euros en moyenne) et envisage de faire circuler des services audiovisuels sur son réseau. 2003, année du véritable déploiement du haut débit en France ?