Press release

8 millions USD sont décernés à des scientifiques par la Gordon and Betty Moore Foundation pour accélérer le développement de systèmes modèles expérimentaux dans le domaine de l’écologie microbienne marine

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PALO ALTO, Californie–(BUSINESS WIRE)–L’Initiative de microbiologie marine lancée par la Gordon and Betty
Moore Foundation va investir huit millions de dollars au cours des deux
prochaines années pour soutenir des scientifiques, à l’échelle mondiale
et à tous les stades de leur carrière, afin de permettre à ces derniers
d’accélérer le développement de systèmes modèles expérimentaux en
écologie microbienne marine. L’effort international exploitera les
efforts de plus de 100 scientifiques répartis dans 33 institutions
bénéficiant d’une large gamme de compétences pour faire face
collectivement au défi de développer des méthodes visant à apporter des
systèmes modèles expérimentaux aux océans. Les outils génétiques générés
dans le cadre de cet effort permettront aux chercheurs de perturber plus
facilement les activités des gènes microbiens afin de comprendre comment
ces organismes agissent sur les écosystèmes marins et de poser des
questions scientifiques de manière nouvelle et inédite.

Les systèmes modèles, tels la bactérie E. coli, que l’on trouve
dans les intestins des mammifères, pour la microbiologie, et la mouche
drosophile pour la biomédecine, ont été d’une valeur inestimable pour
déchiffrer des procédés biologiques complexes. Par exemple, l’étude des
mouches drosophiles a permis aux scientifiques d’acquérir une
connaissance approfondie de l’héritage de certains traits humains comme
la couleur des yeux. Mais dans le domaine de l’écologie microbienne
marine, il existe très peu de systèmes modèles et d’outils associés
permettant aux scientifiques d’explorer en profondeur la physiologie, la
biochimie et l’écologie des microbes marins, lesquels sont responsables
des cycles élémentaires des océans, ont une influence sur les niveaux de
gaz à effet de serre, et jouent un rôle de soutien dans les chaînes
alimentaires marines.

« Ces organismes aident à diriger le cycle mondial du carbone. Étant
donné que les océans changent assez vite, nous avons besoin de plus
d’outils pour comprendre leur biologie fondamentale. Si nous la
comprenons, nous serons en mesure de faire passer la connaissance du
niveau moléculaire à celui de la terre entière », a déclaré Peter von
Dassow, Ph.D., de l’Instituto Milenio de Oceanografía de Chile. « Ceci
est une occasion importante de faire vraiment de la recherche à haut
risque, pour laquelle il ne serait absolument pas possible d’obtenir des
fonds de la part de la majorité des mécanismes de financement. De plus,
l’impact de cette recherche pourrait en être majeur. Si nous obtenons ne
serait-ce qu’un bon modèle à partir de cet effort, ce sera déjà une
vraie réussite », a-t-il ajouté.

À l’heure actuelle, les chercheurs ont accès à des outils puissants dans
le domaine de la biologie pour leur permettre de comprendre les océans
en termes de microscopie et de séquençage de l’ADN, mais il leur manque
les outils génétiques essentiels pour élaborer des systèmes modèles
expérimentaux robustes. Sans ces outils, les scientifiques sont moins en
mesure de lier des gènes spécifiques au comportement cellulaire ou de
déterminer comment les microbes interagissent au sein de leur
environnement et les uns avec les autres – informations essentielles
pour comprendre le fonctionnement des écosystèmes océaniques.

Ginger Armbrust, Ph.D., de l’Université de Washington estime qu’un
résultat tout aussi important serait « d’arriver à élargir la communauté
des personnes qui travaillent sur ces organismes et qui réalisent des
percées importantes dans l’explication du fonctionnement de ces
organismes ». Elle a ajouté : « Les nouveaux systèmes modèles vont
attirer des personnes extérieures au domaine de l’écologie microbienne
marine, car celles-ci vont soudain être en mesure de travailler avec les
microbes marins de la même manière qu’elles sont habituées à travailler
avec d’autres organismes modèles. »

Le développement de systèmes modèles robustes est un processus complexe
et risqué parce que le travail est difficile et sans garantie de succès.
En prenant des risques et en finançant un travail stimulant aux gains
potentiellement importants, la Fondation soutient un effort d’innovation
qui, en permettant aux scientifiques d’aujourd’hui d’expliquer plus en
profondeur le monde naturel, pourra avoir un impact significatif sur les
générations futures.

« L’un des aspects importants des subventions, que nous octroyons pour
soutenir le domaine des sciences de la mer, est d’identifier les
possibilités de surmonter les goulots d’étranglement qui empêchent le
progrès scientifique, lequel exige souvent de prendre des risques », a
confié pour sa part Jon Kaye, Ph.D., directeur de programme de
l’Initiative de microbiologie marine de la Gordon and Betty Moore
Foundation. « Nous travaillons également avec ce groupe de scientifiques
afin de partager plus largement les informations sur leurs techniques
génétiques en développement – à la fois en termes de ce qui fonctionne
et de ce qui reste à résoudre – à travers des forums en ligne tels que protocols.io,
un référentiel de méthodes scientifiques libre d’accès. »

La Gordon and Betty Moore Foundation favorise la découverte scientifique
d’avant-garde, la préservation de l’environnement, l’amélioration des
soins aux patients et la préservation du caractère spécial de la baie de
San Francisco. Rendez-vous sur notre site à l’adresse www.moore.org
ou suivez-nous @MooreFound.

Institutions et organisations travaillant sur des systèmes modèles
expérimentaux grâce à des financements de la Fondation, avec le nom des
chercheurs principaux :

Bigelow Laboratory for Ocean Sciences (José Fernández Robledo)

Université Charles de Prague (Vladimír Hampl)

Académie des sciences tchèque (Julius Lukeš)

Université de Harvard (Daniel Needleman)

Institut de Biologia Evolutiva (Iñaki Ruiz-Trillo)

Instituto Milenio de Oceanografía, Pontificia Universidad Católica de
Chile (Peter von Dassow)

J. Craig Venter Institute (Philip Weyman)

Marine Biological Association (Colin Brownlee)

National Institute for Basic Biology (Jun Minagawa)

New Mexico Consortium (Scott Twary)

Université d’État de San José (G. Jason Smith)

Université de Stanford (Julie Theriot)

Université Stony Brook (Jackie Collier)

Université Pierre et Marie Curie (Angela Falciatore et François-Yves
Bouget)

Université de l’Arkansas (Andrew Alverson)

Université de la Colombie-Britannique (Patrick Keeling)

Université de Californie, Berkeley (Nicole King)

Université de Californie, San Diego Scripps Institution of Oceanography
(Andrew Allen)

Université de Californie, Santa Cruz (Manuel Ares)

Université de Cambridge (Christopher Howe et Ross Waller)

Université de Camerino (Cristina Miceli)

Université de Chicago (Laurens Mets)

Université du Connecticut (Senjie Lin)

Université du Delaware (Kathryn Coyne)

Université de l’East Anglia (Thomas Mock)

Université de Göteborg (Adrian Clarke)

Université du Kent (Anastasios Tsaousis)

Université du Nebraska, Lincoln (Heriberto Cerutti)

Université du Tennessee (Steven Wilhelm)

Université de Washington (E. Virginia Armbrust)

Université de l’État de Washington (George Bonheyo)

Weizmann Institute of Science (Assaf Vardi)

Woods Hole Oceanographic Institution (Virginia Edgcomb)

Le texte du communiqué issu d’une traduction ne doit d’aucune manière
être considéré comme officiel. La seule version du communiqué qui fasse
foi est celle du communiqué dans sa langue d’origine. La traduction
devra toujours être confrontée au texte source, qui fera jurisprudence.

Contacts

Gordon and Betty Moore
Stacey Bailey, 310-739-2859
stacey.bailey@moore.org