Presse numérique : une période charnière s’annonce

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Les 21 magazines papier du groupe Time Warner vont rejoindre l’univers des tablettes numériques. Les éditions digitales accaparent une part croissante du lectorat et tendent à s’imposer comme un élément incontournable pour la presse.

En annonçant l’imminence d’une version numérique de l’ensemble de ses magazines, le groupe Time Warner se pose en ambassadeur d’une démarche globale qui attend au tournant tous les grands groupes de presse.

Emmenées par un iPad toujours plus plébiscité, les tablettes numériques se démocratisent et accaparent, au niveau mondial, une part croissante de la bande passante.

« Dans l’année qui vient, il y aura beaucoup plus de gens qui utiliseront des tablettes, ce qui accélèrera la demande de contenus« , estime le vice-président de Time Warner, Maurice Edelson.

Le groupe américain annonce par ailleurs 11 millions de téléchargements pour ses applications Android et iOS. Ces dernières auraient fortement contribué à l’augmentation significative (+10% à 169 millions de dollars) du résultat opérationnel de Time Inc.

Time et Sports Illustrated sont deux des quelques titres de la maison à bénéficier d’ores et déjà d’une version iPad.

Cette fois, la transition est sans équivoque. D’ici à la fin de l’été, l’offre pour tablettes comptera 21 éditions numériques, sans frais supplémentaires pour les abonnés au format papier.

Si le Time s’est élancé en éclaireur de renom, il n’en est pas pour autant un instigateur. L’application iOS du New Yorker Magazine vient ainsi de franchir le cap des 100 000 lecteurs.

20% d’entre eux sont abonnés à l’année, pour 59,99 dollars. En tenant compte des quelques milliers de souscripteurs à la formule hebdomadaire, l’éditeur Condé Nast estime à 12 millions de dollars les revenus générés.

Reste à composer avec l’alchimie complexe de l’esthétique. Les nombreux portages réalisés par le New York Post, Wired ou encore le New Yorker ont pourtant abouti à une conclusion commune.

La recette idéale bannit les contenus additionnels pour se restreindre à l’information pure, sous sa forme textuelle, agrémentée à la rigueur de quelques illustrations.

Une hypothèse corroborée par le succès en parallèle d’Instapaper, réputé pour son interface minimaliste, sans éléments propices à la distraction du lecteur.

En faisant le pari de la simplicité, le New Yorker s’est-il posé en exemple à suivre ? Toujours est-il que d’autres publications telles que Wired ont vite décliné, alors qu’elles proposaient une kyrielle de contenus additionnels.

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