Prevision.io lève 1,5 million d’euros : du machine learning qui séduit la SNCF

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SNCF Digital Ventures emmène la levée d’amorçage de Prevision.io, start-up déjà accompagnée par l’accélérateur de Voyages-sncf.com.

Le groupe SNCF se fait un peu plus présent dans l’aventure de Prevision.io.

Après avoir, en juin dernier, accueilli la start-up francilienne dans son accélérateur ACT 574 rattaché à la branche Voyages-sncf.com, le groupe ferroviaire y met ses billes à l’occasion d’une levée d’amorçage annoncée à 1,5 million d’euros.

Le fonds SNCF Digital Ventures, que pilote Hi Inov (société de gestion de la famille Dentressangle), emmène cette opération également souscrite par le fonds d’entrepreneurs Net Venture – à la tête duquel on trouve Roland Fitoussi, président de la SSII SQLI – et Bpifrance.

Né en septembre 2016 à Nanterre (Hauts-de-Seine), Prevision.io est installé, depuis le mois de juillet, à Station F, dans le cadre du Founders Program.

La jeune pousse y développe un produit récompensé entre autres par la MAIF, qui en est aujourd’hui utilisatrice : une plate-forme automatisée de machine learning.

La promesse : associer analyse de données et apprentissage automatique pour permettre la construction de modèles prédictifs capables de répondre à des questions de type « Cette machine va-t-elle tomber en panne ? » ou « Ce client va-t-il partir à la concurrence ? ».

Ces deux exemples, Florian Laroumagne, cofondateur de Prevision.io, les expose dans une vidéo de pitch (voir ci-dessous) réalisée pour le dernier OVH Summit.

L’entreprise y fut finaliste des Digital Launch Pad Awards, compétition qui met en avant les start-up accompagnées par l’hébergeur.

EDF rencontre Bouygues Telecom

Sur la liste des clients figure aussi EDF, dont Florian Laroumagne est un ancien… tout comme Isik Tuncay, président de Prevision.io.

Les deux autres associés cofondateurs sont passés par Bouygues Telecom. D’un côté, le data scientist Pierre Nowak. De l’autre, Nicolas Gaude, qui supervisa notamment le lab big data de l’opérateur – et qui était, jusque récemment, chief data scientist au sein du groupe La Poste*.

« Même avec les plus gros jeux de données, il faut rarement plus de quelques minutes pour obtenir des résultats », affirment-ils dans la vidéo de présentation de leur plate-forme.

Si la préparation des données n’est pas encore automatisée, leur traitement (normalisation des variables numériques, analyse du langage naturel, etc.) l’est, tout comme l’entraînement des modèles.

Ces derniers peuvent être exploités directement sur l’interface Web de Prevision.io ou bien par l’intermédiaire de son API.

Une offre de base, gratuite, permet de découvrir la plate-forme via des modèles déjà entraînés.

Il faut compter 990 euros HT pour 30 jours d’accès avec, d’une part, des entraînements illimités sur des fichiers contenant jusqu’à 20 000 lignes sur 20 colonnes et de l’autre, jusqu’à 1 million de prévisions. La formule à 2 990 euros HT par mois apporte les prévisions illimitées, sur des fichiers pouvant contenir 10 millions de lignes sur 500 colonnes.

Prevision.io s’engage à ne pas dépasser, hors périodes de maintenance et cas de force majeure, une indisponibilité maximum de 5 % sur les heures ouvrées. Il est précisé que les modèles, conservés sur la plate-forme, en sont supprimés à la fin de l’abonnement, sans possibilité de les récupérer.

* Nicolas Gaude, DG de Prevision.io, n’est officiellement entré en fonction que le mois dernier. Il est néanmoins signalé comme cofondateur.

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