Prism : Edward Snowden introuvable, l’UCLA attaque au nom des libertés bafouées

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NSAgate (suite) : Le technicien du renseignement américain, à l’origine de la fuite sur la vaste plateforme de cyber-écoutes, a disparu. Et une organisation qui défend les libertés civiles porte plainte pour atteinte à la constitution.

La polémique suscitée par les révélations liées au NSA et son programme Prism de cyber-écoute à l’échelle mondiale prend une tournure judiciaire.

Un dispositif légal au nom de la lutte antiterroriste, argue l’administration Obama.

Le ministère américain de la Justice a ouvert une enquête criminelle à l’encontre de l’informateur Edward Snowden.

Cette source issue du monde du renseignement, qui a travaillé plusieurs années dans des sociétés fournissant des prestations en sous-traitance pour le compte de National Security Agency (NSA), s’est confiée à deux journaux : l’un américain (The Washington Post) et l’autre britannique (The Guardian).

Jusqu’à s’exposer en vidéo pour défendre sa cause : « Je ne veux pas vivre dans un monde où tout ce que je fais ou dis est enregistré. »

Après s’être réfugié courant mai dans un hôtel de Hong Kong, Edward Snowden vient de se volatiliser alors qu’il risque une extradition vers les Etats-Unis.

Pour avoir révélé l’existence de Prism, le principal protagoniste du « NSAgate » doit ressentir une énorme pression sur ces épaules.

Cette épineuse affaire ébranle les Etats-Unis mais aussi le monde entier en raison de la portée mondiale des cyber-écoutes de Prism. Aucun pays n’est épargné. Y compris les Etats-Unis.

Alors que l’administration Obama prétend que la surveillance Internet n’est opérée qu’en dehors du territoire USA, les déclarations d’Edward Snowden tendent à montrer que les citoyens américains sont aussi concernés.

La question de la protection des libertés individuelles devient prégnante.

Mardi 11 juin, l’American Civil Liberties Union (ACLU), une des principales organisation de défense des libertés civiques, a porté plainte devant un tribunal de New York.

Elle a pris comme angle d’attaque l’espionnage télécoms en masse des abonnés Verizon au nom de la NSA. Et toujours sous couvert de la lutte antiterroriste.

C’est à dire le premier volet du scandale qui a abouti à la révélation du programme Prism.

Selon l’ACLU, trois libertés protégées par la Constitution américaine sont violées : liberté d’expression, d’association et le respect de la vie privée.

« Le déclenchement de cette action en justice survient le lendemain du dépôt de notre requête auprès du FISC (Foreign Intelligence Surveillance Court) », déclare l’organisation militante.

« Nous cherchons à révéler le contenu de l’ordonnance secrète délivrée sur la foi de la section 215 du Patriot Act qui a été interprétée comme une autorisation pour collecter des données téléphoniques sans mandat et sans le moindre fondement de soupçons. »

En fait, il s’agissait d’aspirer des « métadonnées » comme les noms des personnes contactées par téléphone, la durée de la conversation, la fréquence et l’origine des appels.

Les poursuites engagées par l’ACLU visent James Clapper, en qualité de coordinateur des agences américaines du renseignement, mais aussi des responsables la NSA, du ministère de la Justice et de la Défense, et du FBI.

(Credit photo : UCLA)

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