Prism : le fugitif Edward Snowden soutenu par WikiLeaks

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Le lanceur d’alertes issu de la NSA, qui a révélé un vaste programme de cyber-écoute, pourrait trouver asile en Equateur. Tout comme Julian Assange, fondateur de WikiLeaks.

Inculpé d’espionnage aux Etats-Unis, Edward Snowden cherche à éviter une extradition.

Le technicien de la NSA, qui a révélé au grand jour l’existence du programme mondial de cyber-écoute « Prism » pour le compte du renseignement américain, cherche une terre d’asile.

Destination finale : l’Equateur ? L’Islande avait également été évoqué auparavant mais l’hypothèse aurait été rejeté.

Cette quête rapproche Edward Snowden de Julian Assange, fondateur de WikiLeaks qui remuerait ciel et terre pour protéger Edward Snowden.

Dans tous les cas, cela tourne au vrai roman d’espionnage à l’international voire au relent d’un épisode de la Guerre Froide.

Selon l’AFP, le « lanceur d’alerte » de la NSA a quitté Hong Kong (Chine) où il s’était initialement réfugié pour rejoindre Moscou (Russie) dans la journée de dimanche.

Il serait en transit pour Caracas (Venezuela) via La Havane (Cuba).

Dans ce périple, il serait accompagné par Sarah Harrison, une collaboratrice de WikiLeaks.

A son arrivée à Moscou, Edward Snowden serait parvenu à contourner les dispositifs de contrôle.

Il passerait la nuit dans une ambassade d’un pays sud-américain située dans la capitale, selon la chaîne de télévision publique Rossia 24.

Ou peut-être demeure-t-il en zone de transit dans l’aéroport de Moscou.

En fait, les pistes sont brouillées : on demeure dans le flou sur la véritable localisation du fugitif.

Edward Snowden prend d’énormes risques pour échapper aux autorités américaines qui ont fait de son arrestation une affaire d’Etat.

On peut se demander ce que deviendrait Edward Snowden s’il tombait dans les mains des services secrets russes.

Lui qui connait bien les rouages de la puissante NSA et qui a toujours déclaré qu’il avait fait les révélations sur Prism au nom de l’intérêt général.

Mais le principal protagoniste assure qu’il ne travaille qu’avec des journalistes (notamment avec  The Guardian).

« Le gouvernement américain ne pourra pas étouffer cette affaire en m’emprisonnant ou en me tuant », expliquait-il il y a une dizaine de jours lors d’une session de chat organisée sur Internet en collaboration avec le quotidien britannique.

« La vérité est en marche et ne pourra pas être arrêtée. »

Dimanche (23 juin), le gouvernement de l’Equateur a confirmé qu’il avait bel et bien reçu une demande d’asile de la part du technicien américain traqué.

Il a déjà accordé l’asile à Julian Assange, également recherché par les forces de police américaine.

Cela fait un an que le fondateur de WikiLeaks est réfugié à l’ambassade de l’Equateur à Londres.

Lors d’un voyage en Allemagne organisé la semaine dernière, Barack Obama a dû se justifier à propos de Prism qui inquiète les autorités européennes.

Son recours serait bien proportionné face à la menace terroriste.

« On est pas dans une situation où les services de renseignement américains fouinent dans les courriers électroniques ordinaires de citoyens allemands, américains ou français ou de qui que ce soit d’autre », a évoqué le Président des Etats-Unis.

Il a rejeté les critiques sur les atteintes à la vie privée en assurant que les opérations de surveillance étaient supervisées par un tribunal.

Selon Barack Obama, le programme Prism a permis de « sauver des vies » (une cinquantaine d’attaques terroristes ayant été déjouées grâce à ce dispositif de cyber-écoute à l’échelle mondiale).

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Credit photo :Shutterstock.com –  Copyright : Aquir

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