Prodways en Bourse : le pari de l’impression 3D au service de l’industrie

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Filiale du Groupe Gorgé, Prodways pourrait lever jusqu’à 52,3 millions d’euros sur Euronext. Bpifrance et Safran affirment leur soutien financier.

L’essor du marché de l’impression 3D industrielle sera symbolisé en Bourse par l’introduction Prodways. Même s’il s’agit d’une opération d’envergure moyenne de financement sur Euronext pour la filiale du Groupe Gorgé (comparée au montant levé en Bourse aux USA).

Prodways compte lever 39,5 millions d’euros à cette occasion avec le soutien de Bpifrance, BNP Paribas Développement, Fimalac, Financière Arbevel et Safran Corporate Ventures (un pool permettant de sécuriser un tiers du montant global que la société souhaite lever).

La fourchette indicative de prix de l’offre se situe entre 3,80 et 4,80 euros. Les débuts de négociations sur Euronext devraient démarrer le 16 mai 2017.

Le montant pourrait dépasser 50 millions d’euros en cas d’exercice intégral de la clause d’extension et de l’option de surallocation.

Les fonds levés permettront à Prodways Group de financer l’accélération de ses investissements en R&D, ses opérations de croissance externe et « ses besoins liés à l’augmentation attendue de son activité », précise le communiqué.

Après avoir démarré à 100 000 euros en 2013, Prodways a réalisé un chiffre d’affaires de 25,2 millions d’euros en 2016. Avec une moitié de l’activité tournée à l’international et un seuil de rentabilité « proche ».

Elle a vendu 76 machines sur l’année dernière auprès de 62 clients (avec des débouchés importants aux Etats-Unis et en Allemagne) et conçu un million de pièces 3D pour le compte de clients. La filiale du Groupe Gorgé dispose d’un effectif d’environ 250 collaborateurs

Prodways veut prendre position sur la « révolution industrielle 4.0″ à travers laquelle l’impression 3D devrait jouer un rôle majeur sur fond d’un marché porteur. Il pourrait peser 25 milliards de dollars à l’horizon 2021 (X5 en 4 ans d’une source d’étude qui reste à préciser).

Relativisons les perspectives en raison des divergences de vue en fonction des cabinets d’études. Néanmoins, le segment impression 3D industrielle demeure un pilier.

En 2016, IDC distingue le secteur automobile pour la conception rapide de prototype (3,9 milliards de dollars, soit près de 30% du marché au sens large), celui de l’aéronautique et de la défense (2,4 milliards de dollars, 17,8% du business) puis les composants et les outils pour réaliser des pièces sur mesure arrivent en troisième position (7,5%).

D’autres filières comme la santé et des soins seront également fortement impactées par les progrès réalisés dans l’impression 3D.

En voici une illustration dans le médical : »La totalité des aides auditives fabriquées aux Etats-Unis le sont aujourd’hui grâce à l’impression 3D », assure le prestataire industriel dans l’impression 3D.

Autre exemple qui marque une certaine frénésie sur ce segment : General Electric vient d’y investir près de 1,5 milliards de dollars, notamment avec l’acquisition de deux sociétés fin 2016.

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