Le Quai d’Orsay espionné par le renseignement américain ?

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Le ministère des Affaires étrangères aurait été, au même titre que les représentations diplomatiques françaises à New York et Washington, espionné par le renseignement américain.

Suspectée d’espionner des institutions telles que le Conseil de l’Union européenne et le siège de l’ONU, la puissante Agence nationale de sécurité américaine (NSA) aurait également dans son collimateur le ministère français des Affaires étrangères.

C’est tout du moins ce que suggère un document de juin 2010 exfiltré par Edward Snowden – l’homme à l’origine des révélations sur le programme d’espionnage électronique PRISM – et décortiqué par Der Spiegel.

L’hebdomadaire allemand affirme que des communications du Quai d’Orsay et de diverses représentations diplomatiques françaises aux États-Unis auraient été la cible du renseignement américain.

Ce dernier se serait en l’occurrence introduit dans le réseau privé virtuel (VPN) reliant le ministère des Affaires étrangères à ses ambassades et consulats.

Lorgnant tout particulièrement sur la stratégie militaire française, la NSA aurait également placé des micros aux Nations Unies et dans l’ambassade de France à Washington.

Comme le note Silicon.fr, d’autres documents consultés notamment par le Washington Post révèlent que l’administration Obama pratique également l’infiltration et la perturbation de réseaux informatiques étrangers.

Ces découvertes alimentent les procédures d’enquêtes aux États-Unis et en Europe pour évaluer l’impact de PRISM, programme défendu par le Président américain au titre de la sûreté nationale et de l’antiterrorisme.

Quoique préoccupée par l’étendue des cet espionnage électronique, la France veut jouer l’apaisement à l’heure où Paris se déclare prêt à intervenir militairement en Syrie aux côtés de Washington.

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