Quand la Pomme combat les mythes anti-Mac

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Après celui du mégahertz, les mythes concernant le Mac sont les plus forts freins à son acceptation. Dans un monde où les standards utilisés sur le Web n’obligent pas les utilisateurs à rester dépendants du système d’exploitation dominant, un passage en revue des a priori les plus courants concernant le Mac s’avère nécessaire. Apple en a réuni six à l’intention des utilisateurs de Windows…

Les mythes les plus courants concernent le rapport du Mac au PC fonctionnant sous Windows. Pour tordre le cou aux allégations infondées, Apple souligne que si 95 % (97 en moyenne dans le monde) des utilisateurs d’ordinateurs tournent sous Windows, certaines professions utilisent principalement le Mac. On les connaît : principalement les créatifs, mais citons également les médecins, ainsi que certaines professions indépendantes. Aux Etats-Unis, il faut compter également l’éducation et les avocats. En France, la campagne présidentielle qui a débuté a permis de voir certains candidats équipés d’ordinateurs, dont un équipé d’un PowerBook G4. Mais passé la première idée selon laquelle il n’y a que Windows qui fait tourner le monde, l’utilisateur moyen aura pensé que le Mac est incompatible PC. Nouvelle erreur ! Si les applications développées pour Windows ne fonctionnent sur Mac que par le biais d’un émulateur (comme Virtual PC), les documents échangés s’ouvrent indifféremment sur les deux plates-formes et parfois plus facilement sur Mac. Les .doc, .rtf, .ppt, .wav, .pdf, .mp3 et autres .mpg s’ouvrent sans coup férir.

Autre interrogation, la mise en réseau des machines. Si cette pratique s’avérait du domaine de l’entreprise, elle gagne peu à peu les domiciles. Ici aussi, Mac OS est à son aise. Si sa version classique (Mac OS 9.x) « voit » les PC et les représente par des icônes dans son explorateur réseau, cette fonction est également disponible sous Mac OS X, même si la représentation sous forme d’icône n’apparaîtra que dans la prochaine mouture du système, d’ici l’été. En fait Mac OS X s’avère un rêve pour des utilisateurs plus avertis, puisqu’il se connecte aussi bien par le biais de la ligne de commande que des protocoles NFS, SMB ou encore à WebDAV. La même connexion est possible par le biais du menu « se connecter à un serveur? » du menu « Aller » dans le Finder !

Tous les logiciels qu’il faut

L’absence de logiciels est aussi souvent mise en avant. Mais avec 15 000 applications disponibles sur Mac OS 9, et 2 500 en natif sur Mac OS X, il est presque impossible de ne pas trouver chaussure à son pied. Le choix est peut-être plus restreint, mais aussi bien Microsoft Office que Mathematica (voir édition du 30 novembre 2001) tournent sur Mac. Enfin, en ce qui concerne le domaine du graphisme et de ses applications ou des domaines connexes, Mac OS va rester définitivement devant les autres systèmes d’exploitation : les images, les films, la musique devraient profiter à plein des processeurs utilisés par Apple et de son interface conçue spécifiquement pour les supporter. Seul bémol : cette interface draine beaucoup de ressources et nécessite de la mémoire et de bons processeurs, au moins le G4.

Des machines aussi chères que les autres…

Autre point de focalisation : le matériel. Il serait plus cher que ce qui se trouve pour PC. En fait, il s’avère que les machines d’Apple coûtent sensiblement le même prix que celles des autres constructeurs de PC à configurations équivalentes. Apple est encore loin des boîtes montées chez l’assembleur du coin, mais la notion selon laquelle ses machines sont plus chères est devenue fausse. Le nouvel iMac est le dernier exemple en date.

Mais pour les puristes, les *nixiens (voir édition du 16 janvier 2002), utilisateurs d’une des versions améliorées d’Unix, système développé dans les années 60, le regard porté sur le Mac est encore plus dur : la machine d’Apple planterait souvent par exemple. Si cette assertion était en partie vraie sous Mac OS 9.x, ce n’est plus le cas sous Mac OS X, qui ne plantera pas plus que tout Unix BSD ! Et de pointer du doigt l’absence de ligne de commande (inexistante sous Mac OS 9.x) ! Mais sous Mac OS X celle-ci, enfouie dans le dossier « Utilities » des applications du système, supporte les barbarismes savants connus des *nixiens comme sh, zsh, csh ou tcsh et ssh ! Telnet est désactivé par défaut : principe de base, éviter que l’utilisateur néophyte ne se fasse « hacker ». Dans le même ordre d’idée, souligné habilement par le site américain osopinion, il est possible de personnaliser le matériel. Pas sur les machines grand public, mais sur le PowerMac (voir édition du 23 juillet 2001), qui dispose en cela de quatre ports PCI, et qui supporte IDE ou la SDRAM. De même, la standardisation des ports des PowerMac autour de l’Ethernet Gigabit, de FireWire et de l’USB, rendent les ajouts de ressources ultra-simples. Comme pour la souris à un bouton, qui sera, avantageusement, remplacée par une souris à trois boutons, supportés nativement par les machines d’Apple. On se demande bien pourquoi d’ailleurs la Pomme continue à se tenir à son dogme mono-bouton…

Enfin, ultimes « délices », les applications Linux sont en cours de portage sur Mac OS X, par le biais du projet Fink et d’XDarwin ! Le portage d’applications ou même le développement de nouveaux logiciels s’avèrent être « du gâteau » sur cette plate-forme. Pour le développement, la raison tient à l’utilisation du langage Objectif-C ou de Java dans l’environnement Cocoa d’Apple (une amélioration de l’environnement NeXTSTEP considéré comme un modèle du genre).