Quatrième licence mobile : Free prêt à entrer dans la course

Mobilité

Free se « réjouit » du lancement officiel de l’appel à candidatures pour la quatrième licence mobile. Le prix d’acquisition de 240 millions d’euros ne devrait pas le rebuter.

Le lancement officiel de l’appel à candidatures pour l’attribution de la quatrième licence 3G ne fait pas que des malheureux. Publiée au Journal Officiel le 1er août, cette procédure n’en fini pas de déclencher les passions. Free (groupe Iliad), un des candidats les plus attendus, mais surtout le plus enthousiaste, n’a pas tardé à réagir.

Free s’est « réjoui » de cet appel à candidatures, lancé après des mois de tergiversations, selon des propos rapportés par l’AFP. « L’émergence d’un quatrième opérateur de téléphonie mobile est une chance pour les consommateurs français », a ajouté le FAI. Les ambitions dans le monde du mobile de Free ne sont pas modestes : proposer une offre bien moins chère que ses concurrents, voire même diviser par deux la facture de téléphonie mobile des foyers français.

« Nous voulons faire une offre la moins chère d’Europe. Le mobile est trop cher en en France et trop compliqué. [… ] Aujourd’hui, les tarifs ne sont pas raisonnables”, estimait Maxime Lombardini, le directeur général du groupe Iliad, en début d’année.

Prix de la licence : pas de souci pour Free, pierre d’achoppement pour Orange

Le tarif d’acquisition de la quatrième licence de téléphonie mobile, qui s’élève à 240 millions d’euros, depuis sa réévaluation par la Commission des participations et des transferts (CPT) en juin dernier, ne décourage pas Free. Cette nouvelle mise à prix « ne remet absolument pas en cause le projet », a assuré Maxime Lombardini.

Les autres opérateurs mobiles, France Telecom-Orange en particulier, ne l’entendent pas de cette oreille. L’opérateur n’a pas manqué de monter au créneau dès l’annonce du lancement officiel de l’appel à candidatures. « Sur la base du prix publié par le Journal officiel […], France Telecom va saisir la Commission européenne pour aide d’État, c’est-à-dire avantage accordé au quatrième entrant par rapport aux trois autres détenteurs de fréquences mobiles », a déclaré une porte-parole du groupe.

Cette initiative n’est pas une surprise : dès l’augmentation de la mise à prix de la licence, Orange s’était dit prêt à en contester le tarif. Celui-ci serait en effet de nature à violer “le principe d’équité entre les opérateurs”, avait souligné Orange. Au début des années 2000, Orange, SFR et Bouygues Telecom avaient déboursé 619 millions d’euros pour se voir attribuer une licence 3G correspondant à l’exploitation d’un lot de fréquences de 15 MHz.

Les autres prétendants attendus, comme Virgin Mobile, éventuellement associé à Numericable ou Kertel, ou encore le groupe égyptien Orascom Telecom, n’ont pas encore commenté le lancement de cet appel à candidatures.

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