Quitoque : une levée de fonds FoodTech avec Carrefour en filigrane

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À l’heure où Carrefour se positionne sur le marché des paniers « prêts à cuisiner », la start-up Quitoque, qui évolue dans ce même secteur, lève 4 millions d’euros.

Mis à jour le 3 mai 2017 à 18 h 26

Un chargé de CRM, un adjoint responsable entrepôt, un développeur PHP / Symfony, un data scientist… On recrute chez Quitoque.

Ça bouge aussi au conseil d’administration de la start-up : Sébastien Forest, fondateur d’AlloResto, a pris du recul au sein du conseil d’administration, parallèlement à la nomination d’ISAI Gestion et de 360 Capital Partners.

En filigrane, un tour de table de 4 millions d’euros auquel les deux fonds participent au même que NCI (société de capital-investissement active entre la Normandie et l’Île-de-France).

Quitoque précise que « ses business angels » – plus précisément, ceux qui avaient mis leurs billes dans la jeune pousse début 2016 avec un financement de 1,5 million d’euros à la clé – sont également de la partie. Outre Sébastien Forest, il y a Nicolas d’Audiffret, fondateur de la place de marché A Little Market, spécialisée dans le « fait main » et tombée en 2014 dans le giron de l’américain Etsy.

C’est dans le panier

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Pas encore d’application pour Android…

Créée en 2012 à Bondy (Seine-Saint-Denis), l’entreprise a depuis lors relocalisé son siège à Paris, d’où elle pilote son activité qualifiée à l’origine de « confection et commercialisation de panier repas ‘prêt à Cuisiner’ [sic] ».

La marque Quitoque n’était pas exploitée à l’époque. La société, qui s’était constituée sous forme de SAS, répondait alors à la dénomination « CookIn’theworld », qu’on retrouve aujourd’hui encore dans ses mentions légales.

Les trois fondateurs Étienne Boix (directeur général, président du conseil d’administration), Grégoire Roty (DG délégué) et Céline Nguyen (qui occupa les fonctions de présidente) sont toujours de l’aventure. Ils se sont entourés d’une cinquantaine de collaborateurs et ont lancé, en début d’année, une première campagne pub télévisée pour promouvoir leur offre de « paniers à la semaine ».

Ces paniers comprennent des recettes originales et les produits frais nécessaires à leur réalisation. Ils sont livrés à domicile, en camion réfrigéré, à travers la France (hors Corse, DOM-TOM et îles métropolitaines).

Et vint Carrefour

Quitoque mise sur une formule sans engagement et dite « flexible » au sens où le client peut ne recevoir que les paniers dont il a envie. Les autres peuvent être « mis en pause », au plus tard 8 jours avant la livraison pour des raisons d’organisation avec les fournisseurs, parmi lesquels un boulanger à Nantes, une exploitation à Crouy (Aisne) pour les champignons de Paris et le groupe Mandar pour les herbes aromatiques.

La start-up s’était signalée l’an dernier en faisant l’acquisition d’un de ses concurrents français ; en l’occurrence, Tic Toque. Restent, sur le marché, des acteurs comme Cook Angels, qui a lui aussi bouclé plusieurs levées de fonds, dont une d’environ un demi-million d’euros en 2015.

ISAI, 360 Capital et consorts renouvellent leur soutien à un moment crucial : Carrefour vient de dévoiler sa propre gamme de box gourmandes « Panier Cuistot par Ooshop » (du nom de l’enseigne de cybermarché du groupe). Des box dont la livraison s’effectue avec l’appui de la start-up française Stuart, en cours d’intégration dans le giron du groupe La Poste.

Du côté de Quitoque, on en est officiellement à 100 000 repas livrés par semaine, avec trois types de paniers : classique (comprenant, pour 2 à 4 personnes, un plat de poisson, deux plats de viande ou de volaille et un plat végétarien), famille (4 à 5 personnes avec un plat de viande ou volaille supplémentaire) et végétarien (2 à 4 personnes). Les recettes sont organisées sur la semaine de manière à garantir la fraîcheur des ingrédients à leur utilisation.

Les tarifs annoncés s’échelonnent de 4,36 à 7,38 euros TTC par personne pour un repas. On consultera les conditions de vente pour se renseigner notamment sur l’inapplicabilité du droit de rétractation en raison de la nature périssable des produits vendus [la start-up tient à nous préciser que cette inapplicabilité ne lui est pas propre].

Source de l’illustration : compte Instagram @quitoque


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