Qype.fr tente de réveiller le marché des city guides

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D’origine allemande, le site communautaire de bonnes adresses, visant les internautes urbains et branchés, arrive en France. De quoi inquiéter CityVox ?

Encore un site communautaire type city guide pour les jeunes célibataires branchés ! Si vous avez des enfants, passez votre chemin : Qype.fr pourrait vous faire regretter d’avoir fondé une famille !

Initiative d’origine allemande, Qype a récemment ouvert une déclinaison française. Le service recense 6 478 restaurants à Paris, mais seulement 12 adresses sous la rubrique éducation (dont 4 établissements de danse, 2 auto-écoles et 1 cours de cuisine… ).

Le principe est le même que pour les Qype allemand (qui serait un vrai succès avec 2 millions de visiteurs uniques en seulement 18 mois, d’après ses responsables) ou britannique (inauguré mi-2007) : c’est du 100% « user generated content » (contenus générés par les utilisateurs). Tout le travail éditorial est fait par les internautes. Après inscription sur Qype.fr, ils peuvent laisser leur avis sur les restos, hôtels, magasins, salons de coiffure… qu’ils ont aimés ou détestés.

Auto-régulation des avis

« C’est le bouche-à-oreille 2.0 », traduit Céline Ruffet, directrice de Qype France. Pas d’adresses brutes comme sur les annuaires (Pages Jaunes… ) ou les moteurs de recherche de proximité (Google… ), mais pas non plus de textes rédigés par une équipe de rédacteurs payés pour alimenter la base de données, comme cela est le cas sur CityVox.fr, un des pionniers dans l’univers des city guides et qui a résisté dans le temps.

Pour autant, Qype (dont le nom est la contraction de Quality et de Hype) assure que tout est mis en oeuvre pour repérer les avis truqués. « Le retour d’information des autres internautes permet une auto-régulation du système, assure Céline Ruffet. Il suffit de cliquer sur l’onglet ‘contenu suspect’ qui se trouve en dessous de chaque avis pour signaler quelque chose qui semble bizarre. »

Résultat de ce fonctionnement presque entièrement autonome, les frais de gestion de Qype sont extrêmement réduits : le siège, situé à Hambourg, compterait quelque 25 personnes, dont toute l’équipe technique ; le bureau de Londres a 2 salariés et celui de Paris 3. Du coup, Qype Allemagne serait déjà rentable.

Les liens sponsorisés attribués à Google

Le modèle économique repose sur la « géolocalisation » : il s’agit d’ouvrir des rubriques sur le plus grand nombre possible d’agglomérations, afin de permettre ensuite aux annonceurs d’en cibler la population. Les liens sponsorisés sont confiés à Google, tandis que Qype devrait gérer lui-même les mises en avant d’adresses.

Mais pour couvrir une localité, il faut des internautes qui rédigent des textes sur cet endroit… Pour les attirer, Qype France offre un graphisme jeune et branché, une interface très simple et quelques… cadeaux : un massage au hammam pour le meilleur contributeur de janvier et, actuellement, une place de cinéma (il suffit d’avoir la chance d’écrire le 20ème ou le 40ème, 60ème, etc., avis du jour).

Enfin, un widget permet d’afficher ses avis sur sa propre page Web, tandis qu’une autre application permet d’extraire des infos de Qype pour les déposer dans son espace Facebook. Puisqu’on vous dit que Qype est fait pour les célibataires…