Rackspace oublie la Bourse pour gagner en flexibilité cloud

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Rackspace (hébergement et services cloud) quitte le New York Stock Exchange et intègre le portefeuille du fonds Apollo Global Management.

Rackspace, fournisseur américain de solutions pour les entreprises (hébergement Web, services cloud…), tombe dans le giron de la société de capital-investissement Apollo Global Management. Montant de la transaction : 4,3 milliards de dollars.

Les actionnaires de Rackspace recevront donc 32 dollars par action cédée. Ce montant correspond à un bonus de 38 % par rapport au cours de clôture du 3 août 2016 (veille de la diffusion de spéculations concernant la transaction potentielle). L’opération de retrait devrait être bouclée dans le courant du quatrième trimestre de cette année.

Rackspace quitte donc le New York Stock Exchange après son introduction en Bourse qui était survenue en 2008. A l’époque, la firme co-fondée dix ans plus tôt par Dirk Elmendorf, Pat Condon et Graham Weston, avait levé presque 188 millions de dollars. Mais elle avait pris le temps de peser le pour et le contre avant de franchir le cap de l’IPO. Déjà en 2000, la tentation était grande mais, avec l’éclatement de la bulle Internet, le projet a été suspendu dans le courant de l’été.

Comment expliquer ce retrait ? On croit entendre Michael Dell quand il a extrait son groupe des contraintes de publication financière de la Bourse. Taylor Rhodes, CEO de Rackspace, veut « gagner en flexibilité pour investir dans des capacités multi-cloud supplémentaires qui permettront d’atteindre une croissance à long terme », selon un billet blog signé de son nom.

En 2014, la firme de San Antonio a cherché un partenaire stratégique mais les différentes options qui s’annonçaient – pourquoi pas un rapprochement avec CenturyLink à l’époque – n’ont pas été concluantes.

Le management de la firme sous l’ère Apollo Global Management ne changera pas, assure Taylor Rhodes.

Co-créateur en 2010 d’OpenStack (plateforme ouverte pour des clouds publics et privés) avec la NASA, Rackspace est passé du rôle d’hébergeur et gestionnaire de serveurs à celui spécialiste des services managés dans le cloud, rappelle Silicon.fr.

Dans cette nouvelle configuration, il s’accroche à ce profil en réaffectant des ressources dans de nouveaux domaines d’activité, tels que nos services aux clients qui utilisent Amazon Web Services (AWS) ou le Cloud de Microsoft. Des lignes business qui pèsent peu dans le chiffre d’affaires de Rackspace mais cela devrait changer.

Fin 2015, la firme de service IT dans le BtoB revendiquait 300 000 clients. L’an passé, elle a réalisé un chiffre d’affaires dépassant la barre des deux milliards de dollars et a affiché un résultat d’exploitation de 206 millions d’euros. Son résultat net se situait aux alentours de 126,2 millions de dollars. Son effectif s’élève à 6189 collaborateurs, à la fin de l’année dernière, dont 3000 ingénieurs qui se concentrent sur les services cloud managés.

Rackspace ne dispose pas de point d’ancrage en France, mise à part le relais d’un partenariat se service « RackSpace Cloud : Private Edition » et Equinix (exploitant de data centers pour colocation de ressources IT).


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