Rapprochement HP-EDS : un vaste plan de suppressions de postes est lancé

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Au nom de l’intégration d’EDS acquis en mai, HP va supprimer 24 600 postes, dont la moitié aux Etats-Unis. En France, on reste discret sur l’impact.

C’est un mariage qui va coûter cher ! Mark Hurd, le PDG de Hewlett-Packard (HP), a annoncé que 24 600 emplois allaient être supprimés sur trois ans. Ces licenciements massifs sont la conséquence directe du rachat en mai dernier de la société de services informatiques EDS (Electronic Data Systems) pour 13,9 milliards de dollars.

Ce plan de restructuration touchera 7,5 % des effectifs du constructeur américain combinés à ceux de EDS, et la moitié de ces suppressions de postes toucheront les Etats-Unis…

Mais pour HP, le jeu en vaut apparemment la chandelle… Le rachat de EDS lui coûtera 1,7 milliard de dollars, répercuté sur les comptes du quatrième trimestre de son exercice fiscal. Toutefois, le plan de restructuration programmé devrait lui faire économiser 1,8 milliard de dollars par an.

Grâce cette récente acquisition, HP compte devenir le numéro deux des SSII dans le monde, derrière IBM. Avec sa  partie services estimée à environ 38 milliards de dollars de chiffre d’affaires, la nouvelle entité devrait occuper 7% du marché global des services informatiques, contre 10% pour IBM.

Le sort des employés français encore incertain

Reste à savoir à quelle échelle les employés en France de HP et de EDS seront touchés. La première entité emploie aujourd’hui 4500 personnes dans l’Hexagone, et la seconde 2500.

La situation n’est en tout cas pas florissante pour EDS qui a déjà cédé, il y a quelques semaines, son pôle EDS Consulting France à SIA Conseil. Et il y a un an, l’entreprise avait mis près de 12 000 de ses employés en pré-retraite, pour ensuite transférer une grande partie de ses activités dans des pays à bas coût comme l’Inde ou la Chine.

Du côté de HP, on se souvient encore des licenciements opérés suite au rachat de Compaq en 2002. 15 000 postes avaient été supprimés dans le monde, dont 1100 en France. Il faudra certainement attendre le 25 septembre, date du prochain comité d’entreprise européen, pour connaître le nombre des suppressions de postes en Europe.

Concernant les éventuels licenciements prévus en France, aucun chiffre ne pourra être donné avant le courant du mois d’octobre, selon Nathalie Touzain, en charge de la communication institutionnelle chez HP France.

Petite éclaircie dans un ciel bien noir pour les employés des deux entités : le groupe prévoit de compenser environ la moitié de ces 24 600 suppressions de postes en créant de nouvelles embauches pour pouvoir répondre à « la diversité de ses marchés dans le monde ».