Rapprochement Red Hat -JBoss : les dirigeants s’expliquent

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Lors d’une conférence téléphonique organisée lundi après-midi, les deux PDG de Red Hat et JBoss ont apporté des précisions sur l’opération.

Quelques heures après l’annonce du rachat de JBoss par Red Hat (voir édition du jour), les dirigeants de ces deux sociétés open source – Matthew Szulik, Chairman and CEO of Red Hat d’un côté, et Marc Fleury, son homologue chez JBoss de l’autre – ont expliqué leur vision à l’occasion d’une conférence téléphonique.

Faisant référence aux nombreuses rumeurs qui circulaient depuis quelques temps sur un possible intérêt d’Oracle pour sa société, le Français Marc Fleury, qui a fondé JBoss aux Etats-Unis, a prévenu d’emblée quil se refuserait à commenter lesdites rumeurs.

Selon lui, « la demande du marché va clairement dans le sens d’un ensemble intégré de technologies open source » et le mariage entre JBoss et Red Hat s’inscrit dans cette logique. « A bien des égards, nos deux business models ont toujours été très similaires, a-t-il expliqué avant d’ajouter que Red Hat a souvent été un peu vu comme « une sorte de grand frère » pour JBoss. Les deux entreprises génèrent en effet leurs revenus via des abonnements (par utilisateur ou par entreprise) et en apportant différentes prestations technologiques mais ni l’une ni l’autre fournit des licences.

La question en suspens sur la base de données

Les synergies entre les deux groupes sont également géographiques, avec la possibilité pour JBoss de renforcer sa couverture dans les 17 pays de présence de Red Hat (hors Etats-Unis).

En termes d’applications, la suite middleware de JBoss viendra enrichir le système d’exploitation de Red Hat (Red Hat Enterprise Linux). Parmi les questions posées au cours de cette conférence de presse, l’une d’entre elles reste sans réponse: dans la perspective d’une intégration parfaite des technologies open source, ne vous manque-t-il pas une base de données ? « Nous ne sommes pas en mesure de répondre à cette question. Ce serait très prématuré à l’heure actuelle ».

Pour l’heure, les deux sociétés doivent encore finaliser leur rapprochement et choisir un nom pour le nouvel ensemble.