Readmill : une nouvelle acquisition pour Dropbox ?

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L’Allemand Readmill, qui développe depuis 2010 une application communautaire de lecture d’e-books, aurait dit oui à Dropbox pour 8 millions de dollars.

Dans un contexte de forte concurrence sur le marché du stockage en ligne, Dropbox explore toutes les pistes pour valoriser son offre.

Au cours des derniers mois, la société dirigée par Andrew Houston a fortement consolidé ses effectifs (notamment les équipes commerciales), mais aussi multiplié les partenariats avec des éditeurs et fabricants. Elle enchaîne également les opérations de croissance externe. La liste des acquisitions stratégiques, sur laquelle figurent notamment la plate-forme e-commerce Sold, l’outil de partage de photos Snapjoy, le client de messagerie mobile Mailbox, le spécialiste du marketing Endorse et l’éditeur de solutions collaboratives Zulip, pourrait bientôt s’allonger.

Les sources « proches du dossier » qui se sont confiées à TechCrunch évoquent le rachat, pour 8 millions de dollars, de l’Allemand Readmill. Basée à Berlin depuis sa prise d’exercice fin 2010, cette société s’est fait connaître avec une application mobile conçue pour transformer tout livre numérique en un « objet social ».

En complément aux milliers d’ouvrages accessibles gratuitement, l’utilisateur peut importer sa bibliothèque de fichiers PDF et ePUB sans DRM. Ces supports de lecture, il peut les surligner, les annoter, les commenter, puis les partager avec des amis ou d’autres membres de la communauté Readmill. La discussion s’engage alors sans avoir à fermer le livre numérique.

Accessible sur iOS (iPhone, iPad) et Android, l’application propose également diverses statistiques – vitesse de lecture, efficacité – et un système d’abonnement proche de Twitter, permettant de suivre des auteurs et des oeuvres en particulier. Mise à jour en version 2.0 le 20 février 2014, l’application Android est notée 4,2/5 après 1729 évaluations. Même tendance pour la mouture 3.5.1 sur iOS : quatre étoiles et demie sur cinq auprès de 1225 utilisateurs.

Ouvert en accès restreint fin 2011, Readmill avait séduit le fonds privé britannique Passion Capital et son homologue américain Index Ventures, qui y avaient injecté 280 000 euros. Une levée de fonds a suivi à quelques mois d’intervalle, avec une participation des deux investisseurs historiques et de Wellington Partners.

Vraisemblablement réalisée sur le modèle dit de « l’acqui-hire », la transaction implique un transfert de technologies, mais aussi de personnel. Cofondateurs de Readmill, David Kjelkerud et Henrik Berggren (actuel CEO) rejoindront les équipes de Dropbox dans leur siège de San Francisco. Impossible, pour l’heure, d’en dire autant des neuf autres collaborateurs recensés sur le site Web de l’entreprise.

Ce rachat n’impacte que modérément la trésorerie de Dropbox, qui a récemment obtenu, dans le cadre de son 3e tour de table (« Series C »), une enveloppe de 325 millions de dollars auprès de plusieurs pointures de la Silicon Valley… sur la base d’une valorisation à 10 milliards. Prochaine étape, l’introduction en Bourse, prévue avant la fin de l’année. Pour séduire les investisseurs, l’offensive se porte sur le marché des entreprises.

Illustration avec le déploiement – en cours – d’une solution « for Business ». Hérité de la formule « for Teams », ce service qui propose d’unifier, en une même interface, les comptes personnel et professionnel de l’utilisateur. Le second est cloisonné dans un « container » chiffré et géré par l’entreprise, qui peut effacer des éléments à distance, transférer des comptes (en cas de départ ou de reclassement d’une salarié) et partager des journaux d’audit.

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Crédit photo : Readmill

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