Réalité virtuelle : HTC écarte l’Europe de son méga-fonds d’investissement

Entreprise
htc-europe-realite-virtuelle

Portée par HTC, la VR Venture Capital Alliance regroupe une trentaine de firmes qui investissent essentiellement entre l’Asie et les États-Unis.

Quelle place pour l’Europe sur le grand échiquier de la réalité virtuelle ? La question se pose à l’occasion du lancement de la VR Venture Capital Alliance.

Ce collectif, qui se donne pour objectif d’aider au développement des projets dans le domaine, regroupe une trentaine de firmes, dont HTC, impliqué au premier chef avec son casque Vive, accessible depuis peu en France.

Des « généralistes » comme 500 Startups ou Redpoint Ventures aux entités spécialisées à l’image de Colopl VR Fund et The VR Fund, les forces vives de la VR Venture Capital Alliance présentent des profils variés. Elles ont néanmoins un point en (quasi-)commun : celui de ne pas s’intéresser ouvertement aux entreprises du Vieux Continent.

Le premier et le dernier sur la liste alphabétique en sont l’illustration. D’un côté, BlueRun Ventures, qui finance, entre l’Asie et les États-Unis, les jeunes pousses du mobile, du big data, de la FinTech et du commerce électronique. De l’autre, ZhenFund, établi en 2011 avec Sequoia Capital China et qui se concentre sur son marché national avec, dans son portefeuille, des sociétés comme LightInTheBox (marketplace B2C) et eHang (fabricant de drones).

Casting américano-asiatique

CRCM Venture Capital et DCM Ventures sont dans la même veine, entre l’Asie et la Silicon Valley. On relèvera aussi FreesVC et ses trois implantations en Chine, WestSummit Capital (qui a mis ses billes dans Couchbase, Twitch ou encore Nexenta) et Harvest Global Investments, filiale de la société hongkongaise de gestion d’actifs Harvest Fund Management.

La VR Venture Capital Alliance ne se fixe pas d’objectif en termes de financement. Tout au plus souligne-t-elle qu’elle dispose d’une capacité maximale d’investissement de 10 milliards de dollars.

À sa tête, on trouve Alvin Wang Graylin, qui chapeaute actuellement l’activité réalité virtuelle en Chine chez HTC, après avoir fondé plusieurs start-up dans l’Internet mobile, le social, la publicité, le big data et les médias. Il est secondé par Michael Lewis, ancien d’Amazon Web Services et directeur du Vive X.

Ce programme d’accélération de start-up lancé il y a quelques semaines et doté de 100 millions de dollars. Là aussi, l’Europe semble un horizon lointain : les premiers pilotes se dérouleront à Pékin, Taipei et San Francisco.

La VR Venture Capital Alliance se réunira tous les deux mois à Pékin et San Francisco pour rencontrer les sociétés candidates à un financement, de l’amorçage au dernier tour de table avant IPO, aussi bien dans la réalité virtuelle que la réalité augmentée.

Crédit photo : Lucian Milasan – Shutterstock.com

Lire aussi :

Lire la biographie de l´auteur  Masquer la biographie de l´auteur