Realnames veut devenir l’annuaire géant du Web

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La société américaine Centraal ouvre son service Realnames aux particuliers. Les internautes qui ont leurs pages personnelles chez un hébergeur partenaire peuvent désormais rebaptiser gratuitement leur page d’accueil. Le nom choisi donne accès à leur site via la barre d’adresse d’un navigateur.

La société américaine Centraal vient d’annoncer au salon Internet World à Los Angeles qu’elle ouvrait gratuitement son service Realnames aux particuliers possédant un site Web chez un hébergeur partenaire.

Centraal a lancé son service à Internet World, il y a juste un an , principalement à destination des professionnels. Pour 100 dollars par an (600 francs), les sociétés peuvent associer un alias ?souvent leur nom ou leur marque- à l’URL qui désigne la page d’accès de leur site. Par exemple, en tapant « printemps » on obtient le site du Groupe Pinault-Printemps-Redoute dont l’adresse est http://www.pprgroup.com. L’accès est immédiat et on n’a pas besoin d’utiliser un moteur de recherche.

Pour faciliter les recherches, il est même possible de rentrer un « Realname » directement dans la barre d’adresse de son navigateur à condition de télécharger une application de 300 Ko. Le site de Centraal propose en effet des plug-in pour tous les navigateurs du marché. Internet Explorer 5 inclue même le sien en standard. L’application est préinstallée mais la fonction n’est pas activée par défaut et il faut l’activer en changeant la configuration du navigateur.

Jusqu’ici plutôt destiné aux entreprises, le service s’ouvre maintenant au grand public. Realnames reste payant pour les professionnels mais les internautes qui ont leur propre page d’accueil sur un site d’hébergement partenaire de Centraal ont désormais accès à My Realname, un service qui leur permet d’enregistrer gratuitement un Realname pour leur site. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 17 hébergeurs dont Tripod et Multimania se sont déjà associés à l’opération. Un internaute peut enregistrer son nom pour que les gens puissent facilement trouver ses pages Web personnelles. Les surnoms sont autorisés mais le service n’accepte pas les noms de marque et les noms de personnalités célèbres.

« Une URL permet de mettre en avant sur le réseau une page Web bien précise. Le problème c’est qu’on ne s’en souvient pas forcément », a expliqué Keith Teare, le fondateur et actuel Pdg de Centraal. Selon lui, son service Realnames sera omniprésent sur le Web en l’an 2000. Parallèlement à l’ouverture de My RealName, Centraal achève de signer des partenariats importants avec les principaux sites portails afin qu’ils fournissent un lien vers son service. En décembre dernier, il avait signé un accord avec la société NSI qui enregistre les noms de domaine et avec Altavista (voir édition du 14 décembre 1998).

Bien que Teare affirme qu’il ne cherche pas à concurrencer les moteurs de recherche, il reconnaît que les dirigeants de certains portails ne voient pas la chose du même oeil. « Les Realnames permettent d’aller directement là où on le veut et ce n’est pas ce que souhaitent certains portails. Ils cherchent à garder les internautes le plus longtemps possible sur leur site », confie-t-il.

Pour Teare, le meilleur moyen d’assurer le développement de son service est de réussir à l’imposer par défaut dans tous les navigateurs. Toutefois, s’il a bon espoir que Microsoft le mette par défaut dans IE5, il concède que Netscape sera beaucoup plus difficile à convaincre. Celui-ci a en effet développé une technologie équivalente à celle de Realnames baptisée SmartBrowsing (voir édition du 19 octobre).

Toutefois, Teare affirme qu’il était sur le point de conclure un accord avec Netscape au moment du rachat et il continue à croire qu’AOL et Netscape finiront par intégrer Realnames dans leur navigateur.

Pour en savoir plus :

* http://www.realnames.com.