Reconnaissance faciale de Facebook : la CNIL « réfléchit à la question »

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Des autorités de protection des données en Europe s’opposent à la fonction de reconnaissance des visages du réseau social. En l’état actuel, la CNIL ne se prononce pas. Mais elle est consciente des limites de la concertation avec les « géants du Web ».

CNIL et « géants du Web » : communications souvent tendues

Néanmoins, au regard du laxisme de Facebook en lien avec la protection des données personnelles faisant fi de certaines recommandations de la CNIL, ne risque-t-on pas de  déboucher sur une enquête voire sur une sanction visant le réseau social ?

La CNIL n’émet pas de commentaires sur des éventuelles enquêtes en cours ou sur les sanctions prises.

Mais elle reconnaît que la situation avec les « géants du Web » est souvent tendue.

En mars, Google a été condamné à 100 000 euros d’amende pour « la collecte massive de données techniques sur les réseaux Wi-Fi » par le biais des Google Cars sillonnant les routes de France pour alimenter le service de cartographie panoramique Google Street View.

La communication est parfois difficile entre les parties.

Surtout lorsqu’il s’agit de faire appliquer la loi française ou un règlement européen à des acteurs Internet qui placent les conditions générales d’utilisation de leurs services sous le cadre juridique des Etats-Unis.

Les pratiques mises en place pour protéger la vie privée des internautes peuvent se révéler différentes d’un continent à un autre.

Gwendal Le Grand prend le cas de la notion « d’accountability ». Sans équivalent en français.

En novembre 2010, la Conférence internationale des autorités de protection des données du monde avait tenté de cerner cette dimension : « impliquant pour les responsables de traitement de prendre les mesures appropriées pour protéger les données personnelles et de démontrer que ces mesures ont été prises. »

De là à dire que c’est transposable chez nous…

La Commission européenne a engagé une révision de la directive-cadre des données personnelles datant de 1995.

On entrera dans le vif du sujet à partir de l’automne.

Le groupe de travail G29 ne veut pas rater ce rendez-vous et il devrait déjà fournir des préconisations sur la dimension de la géolocalisation.