Record de perte d’emplois dans les ‘dotcom’

Cloud

La nouvelle économie semble entrer dans le cycle « normal » de l’économie classique. Les licenciements se multiplient aux Etats-Unis et les valeurs boursières des dotcom semblent sur une pente descendante.

Le mois de novembre 2000 devrait marquer un nouveau record de licenciements dans les « dotcom », c’est-à-dire les entreprises nées de la nouvelle économie, selon un rapport américain. Ce mois-ci, 8 789 personnes du secteur américain des « dotcom » ont perdu leur emploi, un chiffre largement supérieur aux 5 677 du mois d’octobre. Le nombre total de licenciements depuis décembre 1999 se monte maintenant à 31 056.

En un an, 383 dotcom ont licencié du personnel

Selon des chiffres publiés par Challenger Gray & Christmas, une société de placement américaine, un total de 383 sociétés ont licencié du personnel depuis décembre dernier, et 20 % d’entre elles ont cessé leur activité depuis cette date.

Les services de consulting, de finances et d’information en ligne ont le plus souffert, participant pour 40 %, soit 12 551 personnes, du total des emplois en trop. La vente au détail arrive en deuxième place avec 7 863 pertes d’emplois.

La chute des valeurs des dotcom devrait continuer

Selon John Challenger, le patron du cabinet de placement, « beaucoup de dotcom ont augmenté leur capital pour atteindre la saison des vacances de fin d’année et, du coup, nous en verrons sûrement un grand nombre atteindre le point de non-retour ». Et d’ajouter que la chute des valeurs des actions des dotcom qui a eu lieu en avril continuera en décembre et janvier, en même temps que d’autres fermetures et licenciements.

Parmi les dernières victimes, on trouve le FAI américain ZipLink, qui a annoncé qu’il allait suspendre ses activités et licencier 80 % de ses 1 000 employés. On trouve également E-stamp qui a récemment congédié 30 % de sa main-d’oeuvre. Internet Capital Group prévoit de réduire son personnel de 35 % et le réseau de publicité en ligne 24/7 Media devrait licencier 200 personnes.

John Challenger a également averti que la récente décision de l’Icann de créer de nouveaux suffixes de noms de domaine (voir édition du 7 novembre 2000) pourrait nuire à certaines sociétés qui avaient consenti un gros investissement pour détenir un nom en « .com » facile à trouver.