Relance de la polémique sur les mobiles ?

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Un rapport remis au gouvernement anglais jette de nouveau le trouble sur la nocivité des téléphones mobiles. Tout en indiquant qu’elle n’est pas démontrable, le rapport recommande pourtant une prudence vis-à-vis des enfants.

Le gouvernement anglais vient d’annoncer un programme de recherche doté de plusieurs millions de livres sterling (plusieurs dizaines de millions de francs) concernant la sécurité des téléphones mobiles, après qu’une enquête officielle eut averti qu’ils pourraient être dangereux pour les enfants.

De nombreux usagers du téléphone mobile sont restés pour le moins perplexes hier, après que le très médiatique rapport Stewart a annoncé ne pas avoir pu mettre en évidence un quelconque risque pour la santé, tout en déconseillant aux enfants de passer des appels non indispensables.

Le rapport, commandé par le gouvernement britannique l’année dernière, recommandait que de strictes contrôles devaient être adoptés tout en concluant qu’aucune preuve scientifique ne prouvait que les téléphones mobiles ou les antennes-relais soient dangereuses pour la santé. Il recommandait également qu’une attention toute particulière soit portée à l’installation des ces antennes près des écoles. Toutes les antennes-relais doivent maintenant être autorisée, selon un plan bien défini, et régulièrement inspectées. Si elles sont situées à proximité d’une école, les rayons les plus intenses ne doivent pas être dirigés vers les constructions ou le sol.

Il était également recommandé qu’une base de donnée nationale répertorie toutes les stations de base et leurs émissions.

Le gouvernement, qui a donné son accord aux recommandations du rapport, prévoit de faire démarrer le programme de recherche en septembre 2000. Les industriels de la téléphonie mobile, représentés par la Federation of the Electronic Industry, ont fait remarquer que le rapport ne suggère pas que l’utilisation d’un téléphone mobile met en danger la santé de la population. L’association de consommateur Consumer Association, quant à elle, rejoint la proposition de créer des procédures de test indépendantes pour étudier les effets des rayonnements électromagnétiques.