Reprise exceptionnelle du marché des PC

Mobilité

Pour l’institut d’études GfK, la baisse des prix explique essentiellement les bons chiffres.

37 % de reprise en volume, 20 % en valeur, c’est la hausse des ventes qu’a connu le marché français des PC depuis le début de l’année 2004 (de janvier à juin). Une véritable envolée si on ne considère que le seul segment des portables : + 61 % des ventes par rapport à la même période 2003. Selon l’analyste de l’institut GfK Julien Lacroux, « même si cette reprise était pressentie, elle a surpris par sa vigueur ». Les plus optimistes imaginaient en janvier dernier que le marché pourrait croître de 10 à 15 %. C’était sans compter avec des offres de prix extrêmement agressives : le prix moyen des portables a décru de 14 % dans la même période, toujours selon GfK, et autant pour les PC de bureau.

L’ADSL moteur de la reprise

Deuxième explication avancée par l’analyste, les offres ASDL, qui ont converti un grand nombre de particuliers à la micro-informatique. Car c’est surtout le marché dit « retail » – hypermarchés, multispécialistes et tous les réseaux de distribution au grand public – qui tire le plus gros bénéfice de cette croissance. Le marché des entreprises se porte également mieux, mais connaît une croissance un peu plus modeste de 10 %. A moins, et c’est là aussi un phénomène nouveau, que les entreprises ne se soient elles aussi converties à ces circuits de distribution de masse qui apprennent de plus en plus à offrir, outre des prix attractifs, des services à valeur ajoutée aux professionnels.

En 2003, il s’était vendu 800 000 portables et 2,3 millions de PC de bureau. Chez GfK, on se refuse à tout pronostic sur les résultats finaux de 2004, tant l’accélération de la croissance semble importante. Ce qui est sûr, en revanche, c’est que le marché du PC tire toujours le reste du marché de l’informatique. Pour preuve, un exemple ébouriffant, celui du marché des écrans : + 13 % en volume, + 27 % en valeur; encore mieux, celui des écrans LCD : + 87 % en volume, % 80 % en valeur. Qui dit mieux?