Réseaux : Akamai est-il en froid avec les FAI français ?

Cloud

Selon Light Reading, les relations se tendent entre les FAI et les réseaux de diffusion de contenus (CDN). Illustration avec le leader du marché (Akamai) et les opérateurs français (Orange, SFR, Free). Enquete.

Après la polémique Orange – Megavideo – Cogent, voila un nouvel épisode lié aux changements de relations qui s’opèrent entre les grands fournisseurs d’accès Internet et les diffuseurs de contenus comme Akamai (content delivery network ou CDN).

Selon des sources citées par Light Reading (article en date du 31 janvier 2011, en accès payant), Akamai, le plus gros réseau de diffusion de contenus de la planète, n’aurait plus d’accord privilégié pour délivrer son trafic par le biais de serveurs hébergés au sein des réseaux des principaux FAI français : France Telecom – Orange, SFR et Free.

Cette même source de Light Reading assure que le différent avec certains FAI est aujourd’hui réglé par le biais de nouveaux accords introduisant un modèle économique qui tourne en leur faveur.

Une manière de « capitaliser sur la valeur de leurs abonnés » pour reprendre l’expression d’un responsable technique de l’opérateur Neo Telecoms interrogé fin août 2010 par ITespresso.

Mais un porte-parole américain d’Akamai a nuancé cette « rumeur » de Light Reading concernant la fin présumée du modèle avec les FAI français.

Dans un commentaire glissé sous l’article, David Belson, Directeur « Market Intelligence » chez Akamai, considère que sa société entretient toujours des relations avec les FAI français.

« Nous continuons à livrer la plus grande partie du trafic aux internautes depuis nos serveurs. En complément, nous continuons de rajouter des capacités en France sur les réseaux des FAI », assure-t-il.

Si ce changement au niveau du réseau et du modèle économique se confirmait, les enjeux seraient considérables. Car l’impact actuel de l’activité d’Akamai dans les réseaux des FAI n’est pas anodin.

Les serveurs de cache de la firme américaine permettent de drainer entre 15 et 30% du trafic Internet, selon les régions du globe.

Initialement, ces serveurs étaient placés en plusieurs points au sein des réseaux des FAI.

Mais les opérateurs télécoms considèrent désormais qu’il est de leur intérêt de faire payer les diffuseurs en fonction du trafic injecté dans leurs réseaux (voire de développer des activités de CDN en interne à l’instar de BT au Royaume-Uni).

Le modèle économique du caching s’en trouve bouleversé : désormais, Akamai est raccordé aux FAI via une interconnexion privée payante ou via des opérateurs de transit IP.

(lire la suite de l’enquête page 2)

Lire aussi :