Réseaux communautaires étudiants : StudiVZ veut devenir le FaceBook européen

Mobilité

Après une méga-levée de fonds, la jeune pousse allemande étoffe son réseau
européen. La déclinaison française StudiQG vise le million d’inscrits d’ici fin
2007.

Etudiants d’Europe, unissez-vous en réseau. Tel pourrait être le slogan de StudiQG.fr, un réseau communautaire dédié aux étudiants en France inauguré en septembre 2006. En fait, il s’agit d’une déclinaison du modèle StudiVZ venu d’Allemagne lancé un an plus tôt.

Pas de doute : StudiVZ/StudiQG est inspiré du célèbre FaceBook américain. Le service en ligne gratuit propose aux étudiants des outils de mise en relation. Les membres bénéficient ainsi de nombreux services dont la création d’une page personnelle, la gestion du réseau d’amis, l’album photo en ligne, la messagerie intégrée, la gestion de groupe en fonction des thématiques d’animation (sport, culture, voyages, etc.), l’agenda commun en ligne… « Le partage de photos est très efficace », confie Romain Oudart, responsable du bureau de StudiQG qui vient d’ouvrir ses portes à Paris, « les liens entre profils et ‘chalouille’ [une fonction de prise de contact dynamique, ndlr] sont également très appréciés. »

Sur son marché domestique, le service en ligne recense 1,7 million d’inscrits. Mais il compte cumuler son réseau européen qui s’étoffe :outre StudiVZ.de, on trouve une version polonaise (studentix.pl), italienne (studiln.it) et espagnole (studiln.net). Pour le moment, chaque plate-forme est autonome sur son marché local. Et le croisement des différentes bases de données des inscrits n’est pas à l’ordre du jour.

« La plus grosse levée de fonds d’une start up allemande »

Quels sont les premiers résultats en France ? En un peu plus d’un semestre, StudiQG compte « un bon nombre d’étudiants », avance Romain Oudart sans plus de précisions. Mais « l’objectif est d’atteindre le million d’inscrits avant la fin de l’année, pour chacun des sites européens ». Aujourd’hui, l’ensemble des plates-formes atteint les 2,5 millions d’étudiants (dont 1,7 en Allemagne). « Ça peut aller très vite, estime le responsable parisien, les six premiers mois, StudiVZ a plafonné à 20 000 utilisateurs puis c’est parti d’un coup. » Comme souvent sur ce type de réseau relationnel, l’effet boule de neige peut rapidement porter ses fruits.

Car c’est bien sur la constitution d’un réseau paneuropéen que compte StudiVZ LTD, qui chapeaute le développement de l’activité. Cette jeune pousse a les reins solides puisqu’elle a obtenu le soutien de Georg von Holtzbrinck GmbH. Début 2007, le troisième groupe d’édition en Allemagne a annoncé qu’il injectait 100 millions d’euros dans StudiVZ pour financer son développement européen. « C’est la plus grosse levée de fonds jamais réalisée par une start-up allemande », assure le responsable parisien.

Le modèle économique s’appuie pour le moment exclusivement sur la publicité. « Une publicité intelligente qui arrive sous forme d’un message que l’utilisateur est libre d’ouvrir », précise Romain Oudart. Pour le moment, les annonces publicitaires sont encore absentes de la version française. C’est le moment d’en profiter.